• “2023, se révèle être le chapitre de l’action immédiate et du changement nécessaire” – Fabrice Perdoncini, CEO de Gekko Group & Hcorpo

    “2023, se révèle être le chapitre de l’action immédiate et du changement nécessaire” – Fabrice Perdoncini, CEO de Gekko Group & Hcorpo

    Chers partenaires, En janvier, la tentation de tourner la page est grande. Pourtant, les changements majeurs qui ont touché notre industrie des mobilités d’affaires depuis plusieurs mois ne sont pas sans conséquences pour l’avenir. 2023, se révèle être le chapitre de l’action immédiate et du changement nécessaire ! Ainsi, la maîtrise et la compréhension des enjeux seront les clefs pour écrire collectivement une nouvelle histoire du business travel !

    Nommons-les sans détour : une qualité de service à préserver, voire à restaurer ; un modèle de rémunération des TMC – basé à 80% sur les transaction fees – qui a montré ses limites ; la NDC qui oppose les acteurs concernés par cette nouvelle norme de distribution dans l’aérien; les problématiques RH qui deviennent une préoccupation majeure ; les nombreux défis écologiques que génèrent notre industrie ; le contexte inflationniste qui provoque une hausse généralisée des tarifs, etc.

    D’où partons-nous ? Où allons-nous ?

    Le marché des mobilités d’affaires s’est très nettement concentré. 2022 a été le théâtre de l’accélération des consolidations et donc, de la réorganisation de l’offre des fournisseurs à destination des entreprises clientes. Les raisons sont multiples. Signalons d’abord la nécessité de certains prestataires d’atteindre une taille critique dans le but d’assurer leur propre survie sur un marché ultra-concurrentiel. Nous avons assisté ces derniers mois à la naissance de nouveaux “géants”, soit par le mariage d’acteurs aux activités complémentaires, soit par l’absorption de prestataires historiques au savoir-faire reconnu, dans le but de crédibiliser un déploiement sur le territoire ou sur un segment de clientèle particulier. Ces mouvements font écho aux nouvelles exigences d’entreprises soucieuses de rationaliser leur portefeuille fournisseurs en faisant parfois le choix de l’acteur unique. C’est littéralement le chemin inverse que celui qui a été parcouru dans la décennie précédente. Le marché présente donc en 2023 un nouveau visage. 

    Notre industrie n’a jamais cumulé autant d’enjeux dans une même année.

    Fabrice Perdoncini

    Nommons-les sans détour : une qualité de service à préserver, voire à restaurer ; un modèle de rémunération des TMC – basé à 80% sur les transaction fees – qui a montré ses limites ; la NDC qui oppose les acteurs concernés par cette nouvelle norme de distribution dans l’aérien; les problématiques RH qui deviennent une préoccupation majeure ; les nombreux défis écologiques que génèrent notre industrie ; le contexte inflationniste qui provoque une hausse généralisée des tarifs, etc.

    Mon optimisme et la formidable résistance dont ont fait preuve chacun des acteurs du business travel pendant et après la crise Covid, me font penser qu’autant d’enjeux réunis en même temps vont nécessairement aboutir à de nouveaux modèles qui satisferont toutes les parties prenantes. Il s’agit d’une priorité absolue de l’année 2023 si nous voulons continuer à servir avec qualité et efficacité le client final, à savoir le voyageur d’affaires ! 

    Notre industrie se relève d’une crise sans précédent grâce à deux fondamentaux qui lui ont permis de traverser toutes les épreuves jusqu’à présent : sa profonde résilience et la confiance de tout un secteur qui se révèle incontournable pour la croissance économique d’un pays. Acteurs, prescripteurs, fournisseurs, clients, nous avons déjà démontré que nous avions les ressources pour résister et nous réinventer ensemble. Par le passé, beaucoup de commentateurs avaient par exemple prédit la disparition de notre écosystème au profit de mastodontes B2C venus de l’Internet. Ils sont venus, ils ont vu, nous avons vaincu ! Cette résilience nous a alors permis d’affronter depuis 20 ans tous les aléas économiques, politiques, écologiques ou sociaux. Chaque fois, notre industrie a gagné en maturité et en qualité de service. Soyons solidaires face aux évolutions qui doivent logiquement naître en 2023 et travaillons de concert pour en être les architectes.

    Chez Gekko, la confiance est véritablement le fondement de notre démarche éthique, relationnelle et commerciale

    Hcorpo, notre solution hôtel, se positionne d’ailleurs comme un tiers de confiance (the Trusted Hotel Solution) auprès de nos entreprises clientes en respectant scrupuleusement leur politique voyage, en leur garantissant les meilleurs prix, en développant des technologies et des processus de réservation simples et fluides, mais surtout, en offrant une expertise indépendante et unique. Car oui, la distribution de l’hôtellerie d’affaires, c’est un métier à part entière. Chez Hcorpo, c’est notre seule et unique activité. En nous concentrant sur les enjeux et objectifs des entreprises clientes, nous pouvons justement offrir une des expertises les plus abouties du marché.

    Il est de coutume également de dire que la confiance n’exclut pas le contrôle.

    C’est précisément dans cette perspective que Hcorpo a créé en 2022 la solution H-Board, technologie d’audit des dépenses hôtelières qui fait partie du Top 5 des innovations qui ont marqué le marché du voyage d’affaires en 2022 selon DéplacementsPros.com. Basé sur l’intelligence artificielle, cet outil de Business Intelligence totalement développé par nos équipes internes, permet à nos clients de contrôler et monitorer en temps réel la globalité de leurs dépenses hôtels. La relation de confiance avec nos clients passe également par notre engagement constant à consacrer une part importante de nos revenus à la R&D. Cet investissement, c’est pour nous une redistribution naturelle auprès de nos clients qui plébiscitent des outils performants qui répondent spécifiquement à leurs objectifs. C’est là aussi la manifestation de la confiance que nous développons avec chacun. 

    Pour conclure

    2023 doit assurément être l’année d’un “certain nombre de renouveaux” au sein de notre industrie avec comme objectif principal de pérenniser un écosystème vertueux basé sur … la confiance ! Comptez sur la détermination et l’investissement des équipes Hcorpo et de l’ensemble du groupe Gekko pour participer à cet élan tout au long de l’année.

    Fabrice Perdoncini – CEO GEKKO GROUP

    (Hcorpo / Teldar Travel / Infinite / Miles Attack / Miles & Act / Gekko Tech) – ACCOR

  • Entretien AFTM : “Un partenaire, un expert” – Eva Mouraille, Head of Global Implementation

    Entretien AFTM : “Un partenaire, un expert” – Eva Mouraille, Head of Global Implementation

    👩‍💻 Eva MOURAILLE, Head of Global Implementation chez Hcorpo, fait le point avec François-Xavier Izenic sur l’actualité techno de l’écosystème #HBT : consolidation, traitement des appels d’offres, nouveaux besoins des clients, recommandations et bonnes pratiques. Un concentré d’expertise en 8 minutes top chrono 🕒 ! 

    François-Xavier Izenic

    Eva Mouraille, bonjour ! 

    Vous êtes responsable de l’implémentation chez Hcorpo. A ce titre, vous avez la responsabilité de la mise en place de la solution Hcorpo et de la conduite de l’ensemble des intégrations liées aux partenaires technologiques.

    J’imagine qu’en ce moment, vous ne manquez pas de travail avec la fin de Traveldoo, les changements de TMC des uns ou des autres et l’arrivée des nouveaux entrants dans l’industrie. En résumé : vous n’avez pas le temps de vous ennuyer !

    Eva Mouraille

    Bonjour François-Xavier et merci.

    Effectivement, comme vous êtes en train de le dire, nous ne chômons pas du tout en ce moment. C’est vrai que l’industrie du voyage d’affaires est une industrie qui évolue constamment. Et ces derniers temps, on a constaté une nette accélération. Comme vous le disiez, il y a des arrêts annoncés de SBT, notamment de Traveldoo. Cela nous a demandé beaucoup de travail, puisqu’il a fallu rapidement, et de manière assez massive, migrer les clients vers une nouvelle solution et donc de nouvelles manières de fonctionner.

    On a aussi constaté pas mal de consolidation du marché et de nouveaux entrants. On a notamment des nouvelles TMC qui fonctionnent sur un modèle qui est complètement différent. Je pense à Supertripper, Havan ou Fairjungle.

    Ces nouveaux entrants nous ont demandé d’adapter nos manières de travailler, mais également d’adapter nos intégrations, puisqu’il a fallu en créer de nouvelles avec leurs propres outils. Et cela a demandé un petit peu de travail. Mais c’est vrai que c’est toujours très intéressant de voir ces évolutions et d’y participer.

    François-Xavier Izenic

    Dans ce contexte, comment évoluent les besoins clients ? Est ce qu’il y a des changements notables à signaler ?

    Eva Mouraille

    Nous avons eu pas mal de changements notables durant la crise. Ainsi, si on se réfère à ce qu’il s’est passé il y a quelques années, nous avons dû nous adapter très vite aux nouveaux besoins des clients. Et il a fallu, pendant le COVID, mettre en place une couche supérieure de set up. Avec notamment des filtres spécifiques, des alertes, etc.

    Après la crise, nous avons tout remis à plat en réinitialisant tous les set up initiaux que les clients avaient changés.

    Ce qu’on constate également de plus en plus, c’est qu’il y a beaucoup d’appels d’offres en ce moment, et que ces appels d’offres sont majoritairement de la TMC. On constate que la TMC est devenue le maître d’œuvre et consolide tous les autres pans de l’écosystème d’un client. À savoir qu’on lui demande d’intégrer le SBT, le HBT, et parfois même la solution de paiement.

    Et tout ça demande bien entendu une petite évolution de notre part. En fait, l’idée, c’est de toujours mieux s’intégrer avec les TMC pour faciliter leur travail, étant donné qu’elles sont à l’origine de tout l’écosystème. Elles sont vraiment le point d’ancrage. Donc, on est venu s’adapter et faire un gros travail pour s’intégrer correctement. Par exemple, avec leurs outils de reporting, leurs outils de back office comptables pour faire de la facturation automatique… Et bien entendu avec chaque SBT avec lequel elle travaille.

    François-Xavier Izenic

    La TMC au centre du jeu, c’est une vraie évolution post-COVID.

    Eva, comme évoqué précédemment, vous êtes responsable de l’implémentation chez Hcorpo. Qu’est ce qui fait aujourd’hui le succès de l’implémentation d’une solution technologique ?

    Eva Mouraille

    Le succès, selon moi, c’est d’avoir des interlocuteurs qui soient vraiment des experts afin d’accompagner au mieux les clients. Ce sont des interlocuteurs entièrement dédiés à la gestion de projets, et qui sont spécialisés dans leur domaine. Par exemple chez Hcorpo, 25 % de la charge salariale s’occupe de l’implémentation. 

    On a par ailleurs des profils qui sont très diversifiés, ce qui est très important à mon sens. Il s’agit de profils qui viennent d’agences de voyages, de SBT, de GDS, et qui sont donc des couteaux suisses. Ils ont énormément de compétences différentes, qu’ils vont pouvoir mettre à profit pour un client bien spécifique. 

    Dans un second temps, il faut également bien cadrer la demande du client, comprendre ses besoins, comment il fonctionne et quelle est vraiment la cible. Parfois, il faut pouvoir lire entre les lignes. Et cela se passe aussi, à mon sens, lors de “l’avant vente”. Ce n’est pas uniquement le rôle de l’implémentation et des chefs de projets. C’est aussi le rôle des commerciaux de bien cadrer le projet et que la demande soit claire et précise. L’idée, c’est vraiment de s’assurer que la solution est capable de fonctionner avec toutes les possibilités et les connectivités, afin de répondre à la demande initiale.

    François-Xavier Izenic

    À l’inverse, Eva, quels sont les pièges à éviter absolument quand on implémente une solution technologique ?

    Eva Mouraille

    Selon moi, dans un premier temps  et comme je le disais précédemment, les pièges à éviter ce sont toutes ces questions liées au cadrage : il faut donc bien cadrer le projet.

    Un autre piège, qu’on a l’habitude d’éviter de par notre expérience, c’est de partir de ce que nous appelons le “mainstream”. C’est -à -dire qu’un client arrive avec un projet dans ses grandes lignes. Il sait quel est son SBT, quelle est sa TMC et quel est son moyen de paiement. Par contre, si on ne pose pas la question, peut-être qu’il ne s’est pas lui-même demandé s’il y a un pays à l’intérieur de ce scope, ou une entité qui parfois provient de rachat de cession, qui fonctionne différemment et qui va avoir besoin d’une adaptation particulière. 

    L’idée, c’est donc vraiment de demander, d’anticiper les besoins du client. Et on a l’habitude de poser ces questions. On sait qu’il y a certains pays avec des monnaies particulières, des monnaies qui ne sont par exemple pas échangeables. On a des pays, par exemple aux US, où le voyageur doit recevoir la facture même si c’est du pré-paiement société. Ce sont donc toutes ces petites choses qu’il faut bien cadrer en amont, pour être sûr de ne pas passer à côté de quelque chose.

    Et un dernier conseil, mais qui n’est pas vraiment un piège : bien parler de tout l’écosystème. Parfois, on ne se rend pas compte qu’il y a des connectivités qui existent et auxquelles une entreprise ne va pas forcément penser.

    Cela peut être des connectivités sur du tracking voyageurs au niveau sécurité, ou de la dématérialisation fiscale. L’entreprise va peut-être penser qu’un HBT ne fait que de l’hôtel, et a juste besoin de se connecter à de l’hôtel ou du paiement. Mais on a aussi une multitude de connectivité qui sont déjà préétablies. On en fait également au fur et à mesure en cas de besoin.

    L’objectif est vraiment de penser à tout, pour qu’au final la solution soit la mieux intégrée possible dans tout l’écosystème et qu’elle facilite réellement la vie pour le client.

    François-Xavier Izenic

    Eva Mouraille, je rappelle que vous êtes la responsable de l’implémentation chez Hcorpo. Un grand merci d’avoir répondu à nos questions. On vous souhaite une très bonne journée.

    Eva Mouraille

    Merci également. Bonne journée.

  • L’Œil de l’AFTM – Replay du 20/06/2023, avec Fatiah BELHOUT, Account Management Director d’Hcorpo

    L’Œil de l’AFTM – Replay du 20/06/2023, avec Fatiah BELHOUT, Account Management Director d’Hcorpo

    Le 20 juin dernier, Fatiah BELHOUT, Account Management Director d’Hcorpo a pris part au débat animé par François-Xavier Izenic aux côtés de Valerie Hoffenberg, Fondatrice Présidente du SHe Travel Club Emilie Bresson, Director Customer Management chez CWT et Mélanie Montana, Key Account Manager chez Timhotel.

    François-Xavier Izenic

    Alors, on va commencer par un premier sujet. C’est évidemment celui de la conjoncture. Nous sommes à la fin du premier semestre 2023. Et on a envie de tirer un bilan de l’activité de ce premier semestre. D’autant plus qu’on a des études et des prévisions qui sont en train de paraître sur le ralentissement de l’économie française. Nous étions, je le rappelle, à 2,4 points de croissance du PIB en 2022. Les dernières estimations de la Banque de France et de l’Insee, qui sont parues il y a quelques jours, nous montre que l’on sera aux alentours de 0,5 points aux alentours de septembre. Il y a un vrai coup de ceinture sur la croissance.

    Fatiah Belhout, c’est ce que vous observez aussi ? Toujours avec cette difficulté, peut-être liée aux grands comptes, comparé aux PME qui elles sont très dynamiques. Évidemment, c’est une question de survie pour les PME que de voyager et d’aller chercher des marchés.

    Les grands comptes, nous sentons que la reprise n’a pas été forcément comme celle espérée. Est-ce-que c’est ce que vous observez également chez Hcorpo ?

    Fatiah Belhout

    Côté Hcorpo, sur l’ensemble des volumes qu’on enregistre, nous avons plutôt une expérience très positive en ce début d’année en ce qui concerne les volumes de signatures. Les trois derniers mois représentent 80 % du volume de ce qui a été signé l’année précédente. Donc on est plutôt sur des tendances extrêmement fortes.

    On peut l’expliquer de différentes manières. On voit effectivement une répartition différente entre les grands comptes et les PME. Pour les PME, il y a peut-être un gain en termes de maturité et l’objectif de commencer à adresser aussi le sujet hôtel. Donc, nous avons beaucoup de comptes de taille moyenne qui entrent aujourd’hui dans nos portefeuilles.

    Côté grands comptes, ce que nous observons, c’est l’impact du changement du voyage au global, avec peut-être moins de voyages intercontinentaux et une forte reprise sur la partie continentale, ainsi que sur la partie domestique. Cela fait que les voyages sont moins nombreux, mais peut être plus longs aussi parfois. Et donc ça change la donne en termes de volumes.

    François-Xavier Izenic

    Oui tout à fait, ça c’est un élément intéressant.

    Fatiha Belhout, est-ce-que vous ressentez, aujourd’hui, cette tension entre les acheteurs et les fournisseurs au moment des nouvelles négociations, pour les mois et les années à venir ?

    Fatiah Belhout

    La tension, je pense qu’on peut dire qu’elle était déjà présente depuis l’année dernière. On était dans un contexte, pendant la période COVID, où beaucoup d’acheteurs ont étendu leurs tarifs d’une année sur l’autre. Les hôteliers s’y retrouvaient en se disant qu’ils gardaient la même tarification, en attendant de voir ce qui allait se passer. Quelques acheteurs s’étaient lancés dans des négociations peut-être plus musclées à l’époque, ce qui n’avait pas forcément été perçu de manière très positive par certaines chaînes hôtelières.

    Dans ce contexte-là, c’est assez particulier. Parce qu’en fait, en tant qu’acheteur, nos clients vont se lancer dans une négociation, dans un contexte où les tarifs vont vers le haut. Là, on va certainement atteindre un montant prix moyen plateau. Et c’est à l’heure actuelle que les acheteurs réfléchissent à leur stratégie. Donc il faut peut-être essayer de réfléchir aux partenaires les plus forts, avec lesquels continuer à maintenir des partenariats et à privilégier la tarification fixe pour pouvoir se protéger des évolutions de prix sur le futur. Mais pour ça, il faut du volume. Il faut pouvoir justifier d’une négociation cohérente. Pour le reste du contenu, les hôteliers et les chaînes vont avoir tendance à diriger les clients plutôt vers de la tarification floating, qu’elle soit dynamique ou chain deal. Mais il y a aussi une alerte là-dessus. Il faut s’assurer de pouvoir être cohérent. Et puis peut-être privilégier une relation plus stratégique avec un partenaire, plutôt que de multiplier des accords un peu partout. C’est-à-dire avoir une négociation forte, mais un peu plus exclusive.

    François-Xavier Izenic

    Vous dites que le prix moyen est en train d’atteindre un plateau. Est-ce que ça signifie qu’aujourd’hui, on a atteint le maximum de l’inflation et qu’a priori ça devrait se calmer au cours du deuxième semestre. C’est votre sentiment ?

    Fatiah Belhout

    Si la tarification hôtelière suit les tendances qu’on peut observer en termes de taux pratiqués par les banques, et qu’on écoute les grandes banques américaines et européennes qui ont tendance à alerter sur le fait que les augmentations, les révisions de taux directeurs, vont arriver à stagner, il ne devrait pas y avoir d’autres augmentations. Donc si le secteur suit cette tendance très macro, on espère pouvoir arriver à une situation de plateau et revenir à la normale.

    Maintenant, il y a une alerte quand même sur les événements qui vont avoir lieu en septembre. On va se retrouver en France avec la Coupe du Monde de Rugby, non seulement à Paris mais aussi sur des villes secondaires. Il faut que les acheteurs, peut-être même plutôt les Travel Managers, puissent communiquer, prendre les devants et s’assurer que leurs équipes essayent peut-être d’éviter certaines villes pendant les périodes de match. L’idée c’est qu’ils organisent leurs rendez-vous en fonction, pour éviter un surcoût temporaire.

    François-Xavier Izenic

    Et ça, c’est évidemment un vrai facteur d’inflation. On sait que la demande va être très forte, évidemment, compte tenu des événements qui vont avoir lieu en France. Vous parliez de la Coupe du Monde de rugby en septembre, et on a évidemment la perspective des Jeux Olympiques l’année prochaine. Et ça risque de tendre sérieusement, en effet, les tarifs sur ces périodes-là.

    Alors, je disais, troisième et avant dernier sujet qui est connexe avec les négociations entre les acheteurs et les hôteliers. C’est ce fameux leakage, dont la presse aujourd’hui se fait le relais. Il s’agit de ces réservations qui sont effectuées en dehors des canaux recommandés par l’entreprise. Et ce fameux leakage, il est revenu, selon la presse, au niveau d’avant COVID. C’est-à-dire, qu’on a encore 5 à 6 réservations sur 10 qui se font en dehors des canaux recommandés par l’entreprise, en matière d’hôtellerie. Sur l’aérien, c’est beaucoup moins fort. Mais dans l’hôtellerie, on est à ces niveaux-là.

    On peut donc se poser ces questions : premièrement, est ce que les outils sont mauvais parce qu’ils n’arrivent pas à contourner cette faiblesse ? Deuxièmement, est-ce-que ce sont les Travel Managers qui sont mauvais et qui n’arrivent pas à communiquer suffisamment sur la force des outils ? Ou est-ce que, finalement, ces tendances sont une fatalité ? C’est un chiffre incompressible. Cela fait des années qu’on est à ce niveau de leakage, et ça ne bouge pas. Donc est-ce qu’il ne faut pas simplement faire avec ?Fatiah Belhout, quel est votre sentiment sur ce retour du leakage ? C’est un peu désespérant ça quand même.

    Fatiah Belhout

    Je pense que cette période a accentué peut-être un peu plus cette tendance pour certains fournisseurs du secteur. Et ce sujet est d’autant plus important que quand on parle avec des acheteurs, en réalité, il y a quatre sujets majeurs qui, pour eux, sont extrêmement importants : la digitalisation, la conformité à la politique voyage, le reporting et également la RSE.

    Mais pour pouvoir agir sur ces sujets-là, il faut avoir une visibilité claire de ce qui est dépensé. Donc c’est le premier sujet : comment est-ce qu’on adresse ce problème ? Et vous faisiez d’ailleurs la comparaison avec l’aérien. C’est intéressant, car on se dit que les outils sont les mêmes. Un outil où on va réserver son billet d’avion, c’est le même outil utilisé pour trouver son contenu hôtel. Donc pour moi, il y a effectivement une question « outil », mais qui serait secondaire.

    Il y a aussi une question de comprendre ce qui est attendu par le voyageur. Sur l’aérien, il y a une prise en charge qui est à 100 %, qui fait que quand un voyageur se rend sur son outil pour la partie billetterie, il va être pris en charge à 100 %.

    On observe également, pour les agrégateurs qui ont des solutions de paiement, que l’adoption décolle assez rapidement à la mise en place de ces solutions.

    Donc, le paiement est un sujet, le contenu est un sujet. Isabelle Chauveau parlait de la possibilité d’avoir énormément de contenus différents. Je pense que c’est important d’avoir des solutions qui apportent une pluralité aussi forte que dans le loisir. Le voyageur qui va réserver son billet sur un OBT est le même qui va réserver ses vacances sur un site grand public et qui a besoin d’avoir énormément de choix et de pouvoir comparer. Donc, il y a un vrai travail à faire.

    Côté agrégateurs, je pense que c’est moins un sujet. On remarque que les TMC traditionnelles, parfois, viennent toquer à la porte de certains agrégateurs pour les faire travailler avec elles quand elles n’ont pas de solution maison. Ça leur permet de pouvoir pallier le fait que le GDS est peut-être encore un petit peu limité en termes de choix. Mais du coup, c’est un vrai sujet qui va continuer à être extrêmement important.

    J’encourage fortement tous les acheteurs à se poser la question, à mettre en place des plans d’adoption, quelles que soient les solutions qui sont choisies. Il faut vraiment prendre le sujet à bras le corps. Car pour pouvoir partir en sourcing et négocier de manière conforme en ayant une visibilité claire, il faut savoir où est ce qu’ils dépensent, pour pouvoir traiter les sujets de conformité et de RSE qui sont extrêmement importants et qui englobent aussi le sujet de la place de la femme dans le voyage.

    François-Xavier Izenic

    Valérie Hoffenberg disait : il faut que les outils de réservation puissent afficher les critères qui permettent à la voyageuse d’affaires de pouvoir choisir en toute connaissance de cause. C’est un sujet pour vous ?

    Fatiah Belhout

    Tout à fait. Chez Hcorpo, on est extrêmement sensibles à ce sujet et on le traite à différents niveaux. En amont du voyage, sur la partie sourcing, on a des équipes advisory qui mènent des négociations. Dans le cadre de ces négociations, c’est important de qualifier, de poser les bonnes questions.

    Par le passé, j’ai été amenée à traiter sur des appels d’offres assez globaux, où la question était d’abord très anglo-saxonne. Mais d’autres régions du monde s’en sont emparées. En Asie, typiquement, notamment dans les entreprises tech qui ont énormément de collaborateurs qui se déplacent depuis le Point of Sale Inde. Ils ont ces questions qui reviennent souvent. Celle de savoir, par exemple, si dans l’hôtel il y a un étage spécifique qui est prévu pour les voyageuses, pour pouvoir les isoler et les protéger.

    Je pense que certains pays ont, peut-être, de l’avance par rapport à d’autres. En France, c’est quand même un sujet extrêmement important, qui revient de plus en plus dans nos discussions. Je suis d’accord avec Isabelle Chauveau sur le fait qu’il faut l’englober dans le cadre du sujet RSE. Et puis choisir ensuite quels sont les sujets qu’on souhaite prioriser.

    A l’heure actuelle, on a encore des discussions en cours avec certains OBT pour pouvoir intégrer les labels green. L’enjeu est de savoir comment est-ce qu’on donne la priorité à certains sujets, tout en mettant quand même suffisamment d’efforts sur ce sujet-là qui est extrêmement important. Et en parallèle, on commence un troisième volet. On commence à noter des initiatives de la part de certains grands groupes qui souhaitent, pour leurs propres employés, qui seraient en situation de danger dans leur vie privée, dans leur vie personnelle, de pouvoir amener des plateformes de réservation pour qu’une salariée qui se trouve dans une situation conflictuelle dans son couple puisse venir séjourner dans un hôtel de manière complètement anonyme et que son conjoint ne puisse pas potentiellement la retracer.

    Donc, ce sont vraiment des sujets sur lesquels on est très contents de pouvoir accompagner des associations ou nos clients, et d’avancer dans ce sens-là. C’est plus simple de le faire sur une version en standalone, que via une intégration dans les outils des clients. Mais on essaye de maintenir cette discussion ouverte avec les OBT, pour faire en sorte qu’ils prennent aussi à bras le corps ces sujets, sachant qu’on est tous dans un écosystème où on est dépendant les uns des autres. Donc il faut avancer de manière coordonnée avec les TMC, avec les hôtels, avec les OBT.

    François-Xavier Izenic

    En tout cas, les choses sont en train d’évoluer et sont en train de changer. Et personne ne va ne pas s’en plaindre. On va suivre évidemment avec intérêt toutes les initiatives qui porteront sur ces sujets liés aux voyageuses d’affaires.

    Regardez le webinar complet

  • H-Carbon, un outil d’aide à la décision, plébiscité par les clients Hcorpo

    H-Carbon, un outil d’aide à la décision, plébiscité par les clients Hcorpo

    La solution H-Carbon, fruit de l’investissement régulier d’Hcorpo dans la R&D, séduit d’ores-et-déjà 40% de ses clients, après seulement 9 mois de déploiement. Outil indépendant de mesure de l’empreinte carbone des séjours hôteliers, H-Carbon permet ainsi à Hcorpo de se positionner comme le partenaire éco-responsable de ses clients en matière de réservation hôtelière. 

    La RSE est aujourd’hui dans le Top 3 des priorités des acheteurs lorsqu’il s’agit de construire, de faire évoluer ou encore de mesurer la performance de leur politique d’achat portant sur les prestations liées aux mobilités d’affaires.

    Toutes les études sont convergentes sur ce point. En témoigne le rapport annuel de la GBTA (Global Business Travel Association) traitant de l’état des actions menées en faveur du climat par 900 acteurs du business travel dans le monde : 92% d’entre eux en font une priorité !

    Cette étude, publiée le 13 juin 2023, fait également état d’un autre chiffre particulièrement encourageant et plaide en faveur de solutions de reporting performantes telles que H-Carbon : 65% des acheteurs interrogés souhaitent l’harmonisation des normes via la comptabilisation et la déclaration des émissions de CO2.

    C’est en totale cohérence avec la démarche entreprise par l’association européenne BT4 Europe, regroupant 13 associations de professionnels du travel management, auprès de la Commission européenne, afin de réclamer une norme de calcul homogénéisée des gaz à effet de serre par les acteurs de l’industrie des déplacements professionnels.

    C’est dans cette optique que les équipes R&D d’Hcorpo ont développé H-Carbon. Cette nouvelle fonctionnalité, disponible dans les reportings mensuels, aide les entreprises utilisatrices, privées et publiques, à quantifier les émissions générées par les séjours à l’hôtel de leurs collaborateurs.

    “Notre technologie prend en compte divers facteurs

    tels que la consommation d’énergie, d’eau et les émissions de carbone de milliers d’hôtels partout dans le monde. Grâce aux données réelles fournies par l’indice de référence mondial du secteur, nos équipes sont en mesure de livrer une estimation solide de l’empreinte carbone de toutes les nuitées d’hôtels.”.

    Salomé Mogier, CCO Hcorpo

    “Le défi climatique est un des axes majeurs de la stratégie de la Banque de France.

    L’institution est activement engagée vers un objectif de neutralité carbone. Sa politique voyage a ainsi évolué pour orienter les déplacements professionnels vers des modes de transport moins polluants, en incitant les agents à prioriser les transports en commun ou éco-mobiles et les trajets en train. Hcorpo met à disposition dans son reporting les émissions générées pour chaque hôtel occupé et réservé en ligne (empreinte carbone par kg de CO2) qui complètent la quantification des émissions déjà opérée par la Banque de France pour ses déplacements professionnels. Cette donnée est précieuse, car pro-active.”

    Isabelle Royer – Travel Administrator chez Banque de France

    H-Carbon n’est pas qu’un outil de mesure. Il permet également aux clients d’Hcorpo de pouvoir compléter leur déclaration en matière de compensation des émissions de gaz à effet du Scope 3 (telles que définies par le GHG Protocol) dans le cadre de leur bilan GES.

    Plus largement, H-Carbon s’inscrit dans une offre de valeur que les équipes Hcorpo font constamment évoluer, afin d’accompagner les entreprises à l’atteinte de leurs objectifs RSE.
    Fidèle à sa philosophie de co-construction en collaboration avec chacun de ses clients, Hcorpo se positionne comme un véritable partenaire et acteur dans la conduite du changement sur le sujet des achats responsables.

  • Entretien AFTM x Salomé Mogier, CCO d’Hcorpo

    Entretien AFTM x Salomé Mogier, CCO d’Hcorpo

    Vous avez loupé l’intervention de Salomé MOGIER, CCO d’Hcorpo, lors de l’entretien des Dirigeants organisé par l’Association Française du Travel Management (AFTM) le 23 mai dernier ?

    Faute avouée, à moitié pardonnée !

    Reprise d’activité, inflation, leakage, adoption, tarification, taux d’incident, RSE… Salomé vous en dit plus sur les actualités de l’industrie du Business Travel – en particulier sur le volet hôtel – , mais aussi sur le business model d’Hcorpo.


    ⏯ (Re)découvrez l’intégralité de l’interview dans le replay ci-dessous

    Un grand merci à François-Xavier Izenic & à l’AFTM pour cet entretien exclusif !

    Sommaire

    François-Xavier Izenic

    Bonjour à toutes et à tous,
    Ravi de vous retrouver sur les ondes de l’AFTM. On est ensemble pendant une petite quarantaine de minutes pour ces nouveaux entretiens.

    Le principe, vous le connaissez, il est simple : l’invité répond à mes questions, puis, au fil de l’eau, – parce que moi, j’aime bien qu’il y ait qu’il n’y ait pas de coupure – on répondra à vos questions.
    Donc n’hésitez pas à les poser sur le module “Q&R” qui se trouve en bas à droite de votre écran, et évidemment, je me permettrais de me faire votre porte-parole en posant vos questions ou vos commentaires à notre invitée.

    J’ai, aujourd’hui, le grand plaisir d’accueillir Salomé Mogier, la nouvelle directrice commerciale de Hcorpo, la plateforme de réservation d’hôtels. Bonjour Salomé !


    Salomé Mogier

    Bonjour François-Xavier.


    François-Xavier Izenic

    Bonjour, on est absolument ravi de vous accueillir.

    Je le disais, on va être ensemble pendant une petite quarantaine de minutes. On va quand même rappeler dans un premier temps ce qu’est Hcorpo. Finalement, tout le monde ne connaît pas forcément Hcorpo. En quelques mots, Salomé, comment pourrait-on résumer Hcorpo ?

    Présentation d’Hcorpo

    Salomé Mogier

    Merci déjà pour ce temps d’échange. Je suis ravie, moi, de parler d’hôtellerie, qui est un secteur qui est passionnant. Donc cette petite quarantaine de minutes ensemble, je pense, vont être très intéressantes. Effectivement, c’est intéressant de reparler d’Hcorpo, parce que Hcorpo a été créé en 2010 – ça fait déjà quelques années – et on a depuis été racheté par le groupe groupe Accor et on se positionne sur la catégorie qu’on appelle des HBT (Hotel Booking Tool) dans notre jargon.

    Plus précisément, nous, on se présente comme une plateforme de gestion et de rationalisation de la dépense hôtel, à destination donc de l’hôtellerie corporate. On va adresser deux types de clients : on va adresser à la fois les entreprises – qui ont des besoins de déplacement et donc de nuitées hôtelières -, et également des TMC (Travel Management Company) – des agences de voyages -, qui ont besoin d’adresser aussi ce segment pour le compte de leurs clients.

    On a tout type de clients. On a à peu près 600 clients en portefeuille aujourd’hui, de la SME (Small and medium-sized enterprises), à la PME, aux grands comptes internationaux et nationaux, avec des comptes également globaux.
    Et on est capable d’adresser du privé, du public, des grandes organisations internationales, donc c’est ce qui fait aussi la richesse de notre métier. On ne s’ennuie jamais, on a vraiment des clients qui sont très hétérogènes, mais qui ont un point commun : c’est qu’ils ont besoin d’adresser la dépense liée à l’hôtellerie.

    L’appartenance d’Hcorpo au groupe Accor

    François-Xavier Izenic

    Alors Salomé, évidemment, moi, je me mets à la place de l’acheteur : vous nous dîtes que vous appartenez au groupe Accor, on se dit donc que vous faites remonter d’abord les hôtels du groupe Accor dans le HBT ?


    Salomé Mogier

    Alors, ce n’est pas notre métier premier. Notre métier premier, c’est effectivement de travailler sur le contenu qui va répondre aux besoins de nos clients. Ce qui va driver notre stratégie, et notre façon d’adresser le périmètre de la dépense hôtel, c’est effectivement d’apporter du contenu.

    Donc le groupe Accor, effectivement, est important aujourd’hui parce qu’il représente une part de marché très importante en Europe. Chez l’intégralité de nos clients, on a des taux de parts de marché qui sont autour de 30%, donc effectivement, c’est un poids qui est important. En revanche, on travaille sur un multi contenu, donc on est capable aujourd’hui de proposer tout type de chaînes, tout type d’hôtellerie : indépendante, franchisés et autres, et donc d’apporter un contenu qui réponde à ce que souhaite le client ; peu importe l’endroit où il va se déplacer.

    En revanche, l’appartenance au groupe Accor nous permet d’avoir une très bonne maîtrise de ce qu’est une chaîne hôtelière. C’est important quand on est justement une plateforme comme la nôtre, d’avoir cette vision un peu 360, de comprendre à la fois les clients – et leurs attentes / besoins sur la partie corporate -, mais également, d’autre part, les producteurs finaux, – les chaînes et les hôtels – qui sont là, qui sont de notre côté pour essayer justement d’adresser les besoins de chacun.

    La nouvelle organisation Hcorpo

    François-Xavier Izenic

    Salomé, beaucoup de mouvement au sein de Hcorpo ces derniers mois, pourquoi tant de changement ? Est-ce le signe d’un changement de stratégie ? Ou pas ?

    Salomé Mogier

    Alors effectivement, depuis le début de l’année 2023, on a adressé une nouvelle organisation chez Hcorpo, qui s’explique tout simplement parce que, suite à la crise de la Covid – et sur les années de reprise (2021 et 2022) -, on s’est rendu compte qu’il y avait des changements majeurs. Il y en a deux principaux qui ont drivé un peu notre réflexion :

    Le premier, c’est qu’on s’est rendu compte que les clients, ils avaient besoin d’être à la recherche d’un partenaire très expert sur la partie hôtel. On était de plus en plus sollicité sur des rôles de conseil, sur la façon dont on pouvait appréhender ces dépenses, donc on avait besoin d’avoir une forte expertise.
    Et, d’autre part, l’intermédiation : effectivement, on s’est rendu compte que les acheteurs aujourd’hui avaient de plus en plus vocation à chercher un point d’entrée unique et naturellement, c’est la TMC qui s’est imposée sur ce rôle clé pour l’entreprise, qui pouvait désormais porter l’intégralité des prestations. Donc, ces deux changements majeurs, c’est ce qui a drivé un peu notre organisation.

    Et aujourd’hui, avec les équipes qui constituent celles d’Hcorpo, on adresse, à la fois de manière directe les clients corporate de toute taille, et également le marché des TMC, puisqu’on sait qu’effectivement, il y a des enjeux de connectivité qui sont très forts, des enjeux de productivité qui sont très forts et qu’il y a une vraie nécessité de bien les comprendre, de bien les adresser, de bien les accompagner pour justement bien répondre aux clients.

    Donc, quand on parle de ces deux segments-là, naturellement, dans notre organisation, on est allé chercher des profils et des nouveaux talents qui sont issus des TMC, qui sont issus des cabinets de conseil et qui sont capables, aujourd’hui, de se positionner vraiment comme des experts pour avoir le bon langage, le bon vocabulaire, pour parler à ces deux types de clients-là – que sont les clients entreprises et les TMC -. Et ça, effectivement, ça a profondément changé notre organisation sur cette année 2023. C’était nécessaire.

    On a écouté nos clients, on a écouté le marché et je pense qu’effectivement, avec quelques mois de recul, on se rend compte que c’était la bonne stratégie à adopter. Donc, on va absolument pérenniser cette approche sur les mois et les années à venir.

    Passer par un HBT en direct vs. une TMC

    François-Xavier Izenic

    Alors, vous parlez justement de ces deux segments de marché – qui sont à la fois les entreprises que vous démarchez en direct et puis les TMC qui sont votre deuxième segment -.
    Alors moi, j’ai juste une première question qui me paraît simple. Là-encore, je me mets à la place de l’acheteur : quel est l’intérêt d’aller en direct vers un HBT plutôt qu’une TMC ?

    Je me mets encore une fois à la place de l’acheteur : j’ai du boulot par-dessus la tête, j’ai ma TMC qui a un accord de partenariat avec tel ou tel HBT – avec vous, par exemple -.
    Qu’est-ce que je vais m’embêter à avoir 36 interlocuteurs ? Mon intérêt, finalement, c’est de rationaliser mon boulot. Je vais directement m’adresser à la TMC. Pourquoi je m’adresserai à vous ?

    Salomé Mogier

    Alors effectivement, c’est un point qui est important. Nous, on va s’adapter à ce que veut le client.
    Le client, aujourd’hui, et comme je l’ai dit, on note de plus en plus qu’il a besoin d’économiser son temps, besoin d’aller chercher de l’expertise, donc son point d’entrée va être naturellement la TMC. Pas de problème, s’il souhaite effectivement s’adresser à un point d’entrée unique.

    On sait que derrière, il y a une stratégie des TMC qui s’est inscrite là, sur ces derniers temps, et qui va, je pense, s’inscrire vraiment dans le futur, qui est d’externaliser cette partie hôtel.
    On sait qu’il y a une vraie complexité : une vraie complicité technologique, une vraie complexité qui est liée à la connectivité – qu’on va avoir avec les fournisseurs hôtels – et puis aussi, il y a des sujets de productivité et d’enjeux sur la capacité de pouvoir s’engager auprès des clients sur des indicateurs de performance. Donc, naturellement, la TMC, on se rend compte qu’elle va aller externaliser cette prestation et qu’elle va aller s’appuyer sur des tiers qui sont experts. D’ailleurs, on le voit. Récemment, on a vu qu’il y avait un rapprochement de Carlson auprès de Booking.com, donc c’est intéressant. On voit que c’est ce qui s’opère sur le marché.

    Et si la TMC a besoin de porter des dossiers, a besoin de s’appuyer sur Hcorpo pour pouvoir discuter auprès d’une entreprise, on va y aller en binôme. C’est très important : mieux on se connaît avec la TMC, mieux on travaille ensemble, plus on est capable de bien accompagner les clients sur cette partie hôtel.

    Si toutefois, il y a une expertise spécifique, ou le client a des besoins qui sont particuliers, ou a une configuration, ou un écosystème qui est vraiment dédié, là, on est capable d’aller monter sur une discussion avec le corporate. Mais dans tous les cas, on va discuter avec l’intégralité de son écosystème. C’est très important, l’ultra connectivité et le partage avec l’intégralité des partenaires du client. Pour nous, c’est vraiment une nécessité pour être en succès auprès de nos clients.

    Quelles différences entre Hcorpo et les autres HBT ?

    François-Xavier Izenic

    Oui, par ailleurs, Salomé, un HBT, finalement, ressemble à un autre HBC. Pourquoi moi, entreprise, j’irais chez vous plutôt que chez un de vos concurrents, par exemple ?

    Salomé Mogier

    Alors la question, on la voit souvent, elle est super pertinente et elle est hyper intéressante.
    Foncièrement, on est très différents. Effectivement, il existe peu d’acteurs sur le marché. Quand on regarde un peu les acteurs qui existent, on a des stratégies qui sont assez disparates, voire opposées.

    Il y a certains acteurs qui font le choix d’aller vers des stratégies de consolidation et d’aller faire des intégrations de nouvelles briques métier. Donc à la fois, ça peut être sur des briques plutôt technologiques, type SBT, et donc là d’être en capacité de proposer une solution qui est packagée, dans l’objectif notamment d’aller renverser les outils en place et d’aller proposer une solution unique pour le client. Et puis, il y en a d’autres qui vont faire aussi le choix de consolidation, en allant acheter des briques plutôt sur la partie expense, notamment, et d’aller se positionner plutôt comme un éditeur de logiciels lié notamment à cette partie expense.

    Ce n’est pas notre choix. Nous, on a fait un choix qui est un peu différent en termes de stratégie.
    L’objectif, c’est qu’on a choisi d’aller sur une poussée très forte de notre expertise et de notre côté agnostique. Donc, on écoute le client, on s’adapte à l’écosystème du client, en fonction des outils avec lesquels il veut travailler, que ce soit sur la partie SBT, sur la partie paiement, sur la partie Duty of care, ou tous les autres outils qui vont être connexes, aujourd’hui, à nos activités.

    Nous, on va faire en sorte de s’intégrer dans l’écosystème de nos clients et c’est un point qui est très important parce que, au-delà d’aller chercher une valeur en se positionnant comme un acteur qui est 100 % agnostique, il y a un vrai sujet de Change qu’on a constaté chez nos clients. Et aujourd’hui, le Change, ça coûte de l’argent. On a discuté récemment avec un client qui, justement, se posait la question du Change. En changeant certains outils, il avait estimé quasiment entre 700 000 et 1 million d’euros, juste en coût de Change.

    Donc aujourd’hui, quand on est en capacité d’aller dire “je vous apporte de l’adoption et je vais renforcer une brique hôtel sur un environnement qui est déjà existant”, c’est aussi de la valeur qu’on va apporter à l’entreprise sur ce Change Management.

    Le business model d’Hcorpo

    François-Xavier Izenic

    Alors, vous disiez, il y a deux segments : le segment TMC et le segment entreprises en direct.
    Quel est le modèle économique finalement ? Comment vous gagnez votre vie ?
    Moi, je suis entreprise, je m’adresse à la TMC, je paie quoi ? Je m’adresse en direct à vous, je paie quoi ? Comment ça se passe ?

    Salomé Mogier

    Alors, on est sur un modèle économique chez Hcorpo qui est assez basique et qui est même originel, parce qu’on a toujours fonctionné avec ce modèle-là – qui est très courant dans plein d’industries, un petit peu moins dans le voyage – qui est un modèle d’achat et revente.
    Donc notre métier, c’est d’aller acheter des nuitées hôtelières auprès de différents fournisseurs et de pouvoir les revendre en intégrant une marge, qu’on appelle aussi un Mark up.

    Cette marge-là, elle est notre seule source de rémunération. Donc le challenge, pour nous, c’est de s’assurer de bien acheter pour pouvoir proposer aux clients des prix qui sont extrêmement compétitifs, rentrant à la fois dans la politique du voyage du client et également permettant de maintenir des prix moyens sur la durée.

    Et ça, c’est effectivement le challenge de l’achat revente, et c’est là où on va se positionner. Un peu comme une centrale d’achat, si je peux me permettre de m’exprimer ainsi, où notre appartenance au groupe Gecko – qui détient d’autres marques comme Infinite ou Taldar Travel -, nous permet d’aller acheter en masse des volumes de nuitées d’hôtel et donc d’avoir une puissance d’achat qui est assez forte et de pouvoir, dans les outils ensuite, mettre à disposition des tarifs qui sont compétitifs et qui permettent de répondre aux critères d’un déplacement professionnel.

    François-Xavier Izenic

    En plus de ça, vous ne prenez pas de commissions auprès des hôtels ?

    Salomé Mogier

    Absolument pas. Il n’y a pas du tout de modèle de commissionnement, puisqu’à partir du moment où on achète un tarif, on va avoir la capacité effectivement de le revendre avec cette marge. Il n’y a pas de rémunération supplémentaire qui est apportée par les autres lignes.

    François-Xavier Izenic

    Et quand je passe par une TMC et non pas en direct avec vous, je vais forcément payer une commission à la TMC, en plus ?

    Salomé Mogier

    Alors, ce n’est pas le client. Le client ne va pas payer une rémunération supplémentaire à la TMC. Là où la TMC va appliquer son modèle économique – si elle applique un transaction fee ou Management fee, ou peu importe, elle va appliquer son modèle économique sur la partie hôtel et on ne va pas juger ce modèle-là.

    En revanche, il faut bien comprendre qu’on est dans une industrie qui est ultra connectée. Et donc effectivement, quand on est connecté avec différents outils, il y a un business model qui va se mettre en place, qui va faire en sorte que, justement, on ait des connectivités qui soient viables, qui soient pérennes, qui soient efficaces sur la durée, qui ne soient pas obsolètes.

    Donc oui, il y a une connectivité qui va s’opérer avec la TMC, avec les moyens de paiement, etc, et donc un modèle économique en place, bien sûr.

    Les tendances des réservations hôtelières et la reprise d’activité

    François-Xavier Izenic

    Alors, j’aimerais qu’on passe au marché, à l’activité un peu. Essayer de sentir un peu ce marché depuis début janvier.
    Quelle est la tendance des réservations hôtelières depuis le début de l’année ? Avez-vous quelques chiffres à partager avec nous ?


    Salomé Mogier

    Oui, tout à fait. On l’a vu récemment, il y a beaucoup d’articles et d’échanges sur effectivement les comparaisons à 2019, puisqu’on voit que notamment les TMC communiquent plutôt sur des taux autour de 70% / 75% des niveaux de 2019 – sur la partie Travel, bien sûr -. Alors qu’effectivement, si on regarde le segment hôtel, on est sur un segment qui est beaucoup plus porteur et qui a déjà retrouvé depuis plusieurs mois les niveaux de 2009, voire qui les a dépassés.

    Si on regarde un peu les chiffres qui sont ceux depuis le début de l’année, nous, on a une croissance qui est quasiment à trois chiffres sur ce début d’année. Alors effectivement, le début de l’année dernière était encore, on va dire, un petit peu timide en termes de reprise, ce qui explique que si on se compare sur les premiers mois de l’année 2022, effectivement, on a des croissances très fortes. En revanche, on voit qu’on a quand même des croissances qui sont très élevées, avec largement deux chiffres, sur ce début de deuxième trimestre.

    François-Xavier Izenic

    Donc, vous faites bien la différence entre volume et valeur ?

    Salomé Mogier

    Absolument. Et peut-être, pour préciser aussi ce point-là, pourquoi c’est un segment qui se comporte de manière un peu différente que le Travel dans son ensemble ? Il y a plusieurs raisons qui l’expliquent : La première, c’est qu’on se rend compte qu’effectivement la crise a quand même donné une dynamique pour que les acheteurs soient plus enclins à aller piloter cette dépense-là et à lui apporter une attention particulière – on parle beaucoup de leakage. Effectivement, nous, notre credo, c’est l’adoption – donc comment on va contrer ce leakage-là en apportant un outil qui permet justement d’avoir un meilleur pilotage.

    On a une deuxième raison aussi qui s’explique, c’est que du point de vue du voyageur, on a vraiment le sentiment que les entreprises ont une bienveillance particulière, une attention particulière au fait que le voyageur, quand il se déplace, on va lui apporter du confort plutôt. Pas que du confort parce qu’il va aller dans des hôtels de 3*, 4* ou 5*; mais du confort parce qu’il ne va pas avoir d’avance de frais à faire. Et donc, on sent que le paiement et la facturation centralisés, ça devient vraiment un mode opératoire qui s’inscrit par défaut auprès des entreprises lorsqu’elles ont cette réflexion sur la partie hôtelière.
    C’est un vrai moyen aussi de rétention : on n’avance pas des frais, on n’a pas des flottes de milliers de cartes effectivement à adresser. Donc c’est un moyen de bien adresser la partie un peu Duty of care du voyageur en déplacement.

    Et puis, on voit vraiment aussi qu’il y a un comportement qui s’est modifié post-crise sur la partie hôtel, qui s’explique parce qu’on a des déplacements qui sont plus longs. Nous, on l’a vraiment vu, on est passé de 1,2 jours en termes de durée de séjour, à plus de deux jours aujourd’hui. Et quand on discute avec nos clients, on se rend compte qu’effectivement, ils vont privilégier de se déplacer plutôt deux jours, avec deux ou trois rendez-vous, plutôt que de faire un aller-retour en journée avec un réveil à 5h du matin et un retour à 23h chez soi. Et donc, naturellement, on va aussi avoir un meilleur ROI sur ce déplacement, à la fois pour des raisons économiques, à la fois pour des raisons environnementales. Donc, vraiment, cette durée de séjour, elle allait justement aussi booster cet effet volume qu’on a sur la partie hôtelière.

    Et puis, il y a un troisième petit point, dont on ne parle pas souvent, mais que j’aime et que je trouve intéressant. C’est aussi cette nouvelle génération de voyageurs qui arrive – qu’on appelle aujourd’hui les Centennials ou Génération Z – qui eux, au final, vont avoir aussi une nouvelle façon de se déplacer.
    Ils vont être encore plus dans l’expérience où je vais voyager peut-être un peu plus longtemps, peut-être que je vais privilégier le train plutôt que l’avion. Nous, on le voit déjà sur certaines populations de voyageurs avec qui on discute et de clients qui nous disent “Bah moi les jeunes, ils ne veulent plus prendre l’avion. Sur certains déplacements, ils privilégient le train, même s’il y a une heure ou deux heures en plus.” Il y a plus de sensibilité par rapport à ça. Donc, je serais curieuse de voir comment ça se passe dans le futur. Mais, en tout cas, je pense qu’il faut qu’on y apporte une attention particulière à cette nouvelle génération. Ça va être les prochains acheteurs et ça va être les prochains voyageurs aussi. Donc à creuser.

    L’inflation et la hausse des tarifs hôteliers

    François-Xavier Izenic

    À creuser, on verra ça. Alors le grand sujet du moment, Salomé, c’est évidemment l’inflation. Qu’en est-il de la hausse des prix hôteliers depuis janvier ? Là-aussi, avez-vous quelques chiffres à partager avec nous ?

    Salomé Mogier

    Oui, bien sûr. Alors effectivement, en termes d’inflation, ça a été beaucoup sur toutes les lèvres ces derniers mois, parce qu’on a eu une année 2022 particulièrement forte. Quand on regarde l’augmentation des prix en moyenne en 2022, on est plutôt autour de 10 %; quand on avait, les années précédentes, en moyenne d’année en année, à peu près 5 %, ce qui équivaut à l’inflation standard.

    Quand on regarde l’inflation qui a été partagée par l’INSEE en 2022, on est à 5,2%, quelque chose comme ça. Donc finalement, on se rend compte que l’augmentation des prix sur la partie hôtel est largement au-dessus, puisqu’elle est à deux chiffres, donc très loin de l’inflation.
    On pense que ça devrait se stabiliser puisque, effectivement, il y a des prix, quand même, qui sont complètement exorbitants et qui s’envolent sur certaines destinations.

    Donc, on pense qu’on va arriver quand même à un prix plafond, parce que l’objectif, ce n’est pas d’arriver à un blocage où les gens ne peuvent plus se déplacer, où on dépasse systématiquement les politiques voyages, etc. Donc, je pense que ça va se stabiliser. En revanche, il y a quand même des points de vigilance sur les gros événements qui vont arriver, notamment sur Paris et en France, où on sait que ça va quand même venir aussi bousculer un peu ces prévisions. Si je prends juste cette année, il y a la Coupe du monde de rugby et l’année prochaine, il y a les JO. On pense que l’inflation naturelle à la hausse des prix sera autour de 5%. Maintenant, il va y avoir des périodes un peu folles qui vont être liées notamment aux événements majeurs qu’on va accueillir dans notre pays.

    François-Xavier Izenic

    Il y avait la TMC FCM qui avait sorti un chiffre pour l’Europe : une augmentation tarifaire des hôtels de 7% sur le premier trimestre 2023, par rapport au premier trimestre 2022. Donc voilà, ça rejoint à peu près en tout cas vos estimations, on est à peu près dans la même tendance.

    Les négociations entre les hôtels et les acheteurs & les programmes hôtels

    François-Xavier Izenic

    Alors, on avait des entreprises qui étaient relativement protégées dans la période post-Covid, puisqu’elles avaient négocié des tarifs corporate qui ont été prolongés pendant cette période post-Covid. Ce ne sera évidemment pas le cas cette année. Est-ce qu’il faut s’attendre à des négociations beaucoup plus difficiles entre les hôtels et les acheteurs ?


    Salomé Mogier

    Oui, alors c’est une bonne question qui se pose au bon moment parce que là, on va rentrer dans notre période de RFP, à partir de juin. Et puis effectivement, on a quand même une année “normale” en 2023, donc on est capable d’avoir une fiabilité des données, là, sur ce début d’année. Et on a une année quasiment complète sur 2022. Donc effectivement, du point de vue des acheteurs, on commence à avoir une bonne visibilité sur la dépense et on peut se projeter pour savoir que la reprise d’activité est bien là et comment ça va se comporter en termes de volumétrie.

    Donc il va y avoir une exigence, je pense, de la part des acheteurs sur les programmes hôtels de l’année prochaine et la façon dont ils vont discuter avec les chaînes, avec comme objectif quand même d’aller chercher un maximum de tarifications fixes, ce qui est le seul moyen aujourd’hui qui leur permette de garantir un prix moyen finalement sur cette partie programme hôtels. Puisqu’on sait qu’effectivement les hôtels, à contrario, eux, ils ont fait des efforts de manière à avoir des négociations qui se sont inscrites plutôt sur un ou deux ans, au lieu d’une, à avoir effectivement une tarification qui est peut être un petit peu différente. Là, maintenant, ils ont besoin d’aller chercher du revenu, donc ils vont aller pousser une tarification qui est plutôt dynamique, qui permet justement de sécuriser les revenus en fonction de la variation des prix qui s’opère sur le marché et du Yield.

    Donc, je pense, qu’on va assister gentiment à un rapport de force entre les acheteurs et les chaînes.
    Sachant qu’effectivement nous, dans les discussions qu’on a avec nos clients et dans les points d’interrogation, on se rend compte que la tendance vraiment, c’est d’aller chercher justement cette tarification fixe sur des hôtels qui sont très stratégiques pour les clients, qui sont historiques, qui sont peut être politiques, qui sont très bien positionnés avec des très gros volumes de nuitées et que là, effectivement, ça a du sens, à partir du moment où va rationaliser la typologie des hôtels avec lesquels on fait le choix travailler, et là on crée un vrai partenariat. Et à partir du moment où on arrive à avoir une négociation qu’on va qualifier, nous, de complète ou d’efficience, c’est-à-dire qu’il y a une négociation qui intègre ce que veut vraiment l’entreprise (un petit déjeuner, une taxe, par exemple), qui va pouvoir être en accord avec la politique voyages.

    Ça paraît fou, mais on a pas mal de programmes. On a beaucoup d’offres qui sortent de la politique voyages. Des conditions qui sont flexibles et donc adaptées aux corporate. Les mouvements sociaux du mois de mars, justement, ont permis aussi de rappeler que dans le corporate, une offre qui est flexible, ça a la valeur. Et ça, c’est extrêmement important pour le client. On n’est pas sur une offre qui est B2C, avec des conditions qui sont très strictes. Avoir une offre flexible jusqu’à la dernière minute, parce qu’on sait que son train 1h avant, il ne part pas. Et bien, effectivement, ça, ça la valeur et ça, c’est du service. Et c’est extrêmement important de travailler sur cette partie flexibilité. Et d’ailleurs, dans les négo, pour aller plus loin, il y a cette partie également LRA qui doit être intégrée dans les négociations avec le client et avec la chaîne. Puisque effectivement, avoir la dernière chambre disponible, ça reste quand même un atout majeur quand on sait qu’on va adresser des périodes qui vont être extrêmement chargées. Donc, je pense, que c’est vraiment un peu le sens de l’histoire.

    Et puis de se rappeler qu’une négo sur des hôtels qui font moins de 200 nuitées, par exemple, par an, c’est pas stratégique pour l’entreprise. Il y a même des chaînes, on le voit sur d’autres marchés (par exemple Marriott aux US), en-dessous de 300 nuitées, ils déclinent la réponse à l’appel d’offres.
    Donc la notion de rationalisation, on sait que ça coûte de l’argent, c’est que c’est important pour l’entreprise, ça permet aussi d’avoir une bonne vision des dépenses et de pouvoir se projeter. C’est vraiment aller chercher ces négociations qui sont complètes et efficientes sur une typologie d’hôtels qui est extrêmement stratégique pour le client.

    François-Xavier Izenic

    Oui, donc ça, c’est vraiment important.

    Salomé Mogier

    C’est pourquoi je pense que ça va s’opérer, oui. Et la stratégie sur 2024, il y aura forcément, à mon avis, une petite hausse de prix. Mais je pense que ça ne pourra pas dépasser les taux qu’on avait après Covid, autour de 5%. On l’a vu là en France, on a quand même réussi à maintenir des augmentations, quand on discute avec les chaînes, on est autour de 7%, 8% en moyenne.

    Donc, si on arrive à retrouver des niveaux autour de 5%, ça reste, je pense, très raisonnable.

    François-Xavier Izenic

    Oui. En tout cas, si je résume ce que vous venez dire, c’est super important : on a des hôtels qui veulent évidemment privilégier des prix dynamiques, on a des entreprises qui, elles, veulent se sécuriser, se protéger de l’inflation, et donc, privilégier les prix fixes, donc les entreprises rationalisent leur programme hôtels et vont concentrer ces prix fixes sur leurs hôtels préférés qu’ils auront rationalisés.

    Et finalement, on se dirige vers une sorte d’hybridation tarifaire, où on réserve le tarif fixe vraiment pour les hôtels stratégiques.

    Salomé Mogier

    Tout à fait.

    François-Xavier Izenic

    Et les tarifs dynamiques pour les autres.

    Salomé Mogier

    Exactement, d’autant qu’on a des taux d’occupation qui sont plutôt très bons. On est autour de 70% en moyenne, en taux d’occupation, sur le début de l’année. Donc, les hôtels ont quand même aussi retrouvé des niveaux qui sont plutôt corrects en termes d’occupation.

    Leakage et taux d’adoption


    François-Xavier Izenic

    Alors, il y a une question de Maria, on va y répondre dans quelques minutes. J’aimerais qu’on aborde un autre thème qui est crucial, c’est celui du leakage.

    Le leakage, c’est ces fameuses réservations qui sont effectuées en dehors des canaux recommandés par l’entreprise. On est revenu à des niveaux antérieurs à la Covid, alors que pendant la Covid, tout le monde se félicitait de sa quasi-disparition. Tout le monde disait “le leakage a disparu. Enfin ! C’est une très bonne nouvelle”.

    Au final, on revient à des niveaux pré Covid. Je dirais que ça n’est pas forcément, Salomé, très rassurant, finalement, pour des outils comme les vôtres. Cela signifie que ceux qui ont utilisé un HBT pendant le Covid les délaissent à nouveau ? Ca veut bien dire que les HBT ont peut-être un peu de mal à convaincre les voyageurs qu’ils sont un outil indispensable, finalement ?

    Salomé Mogier

    Alors effectivement, le leakage, on en parle aussi beaucoup. On se rend compte que dans les dernières études qui ont été faites, on constate qu’on a à peu près 60% encore de leakage, selon certaines entreprises. Nous, notre créneau, ça a toujours été celui-ci. C’est justement de travailler sur l’adoption, donc la capacité à aller capturer la dépense du client dans les outils qui vont être privilégiés par l’entreprise.

    Aurélien Rodriguez (HCorpo) : « 6 chambres sur 10 sont réservées hors des outils »
    Le taux d’adoption doit être le KPI n°1 dans le choix d’une solution hôtelière, c’est le credo de HCorpo. Aurélien Rodriguez, Global sales director, explique pourquoi.

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    Et aujourd’hui, les taux d’adoption qu’on a observés chez nos clients pré Covid, et post Covid, aujourd’hui, n’ont pas du tout diminué, au contraire. Parce qu’effectivement, nous, dans ce qu’on propose en termes d’offre, c’est d’apporter effectivement de la valeur sur la digitalisation des process, la capacité à aller proposer des outils avec de la compliance sur la politique voyages, de proposer du paiement et de la facturation centralisés, du service, et surtout de l’accompagnement.

    Parce qu’il faut dire qu’aujourd’hui, on se rend compte qu’on n’a pas des outils qui sont aussi intuitifs que le B2C. Donc forcément, on a des voyageurs qui, peut-être vont essayer, une fois, deux fois.
    C’est moins facile que d’aller sur les sites des hôtels en direct ou sur des sites grand public et donc, par nature, on va essayer de sortir des canaux. Ca effectivement, on pense que c’est un point qui est important sur cette partie – on va dire purement outil -.

    En revanche, on note quand même, qu’aller justement vers des services qui sont flexibles, aller vers des services qui sont dédiés au corporate, nous, ça nous permet aujourd’hui d’arriver avec des taux d’adoption qui sont quand même très forts sur le marché. En moyenne, c’est 83% sur notre portefeuille.

    Alors, on n’y arrive pas d’un claquement de doigts, on ne va pas se mentir. Quand on regarde et quand on démarre certains clients, effectivement, on va avoir une première année où on va aller chercher les 30%, 40%, 50% et puis, on va avoir une deuxième année où on va aller plutôt chercher du 70% – je parle plutôt sur des volumes grands comptes – et après on arrive sur une vitesse que j’appelle un peu plus “la vitesse de croisière” où là, on atteint facilement des 85% 90% d’adoption.

    Mais c’est beaucoup de travail. C’est beaucoup de travail, parce que même si on est sur un secteur qui nous permet d’avoir quand même une bonne technologie, une bonne connectivité, il y a énormément de contraintes auxquelles on est confronté. Et donc, effectivement, faire en sorte de rapatrier les voyageurs dans les bons outils, c’est beaucoup d’énergie, et c’est quelque chose qui se co-construit avec le client.

    On attache beaucoup d’importance à ce point-là. C’est pour ça que le leakage, on a à cœur de bien le traiter et à bien l’adresser puisque encore une fois, si on a des indicateurs de performance sur effectivement la maîtrise d’un prix moyen, par exemple, le taux de conformité à la politique voyages, un taux d’incident sur l’hôtellerie qui est maîtrisé; nous, on peut s’engager sur ces indicateurs-là, à partir du moment où effectivement, on est capable de capturer une bonne partie la dépense. Parce que là, ça a du sens.

    Un prix moyen qui est stable sur 20% ou 30% de la dépense, ça n’a aucun sens. Un prix moyen sur certains clients, et c’est ce qu’on fait en rendez-vous, quand un client je l’adresse depuis cinq ou six ans et que son prix moyen est stable depuis cinq ou six ans, malgré l’inflation de 5% qui s’opère chaque année, là ma performance achat, elle est nette. Et c’est exactement comme ça qu’on accompagne le client. Et la première question en Business review, c’est on valide le volume hôtel estimé par l’entreprise, pour justement reparler d’adoption et reparler de notre capacité à les accompagner et à capter la dépense. Et on n’a pas du tout observé de baisse sur cette partie hôtelière, puisque, effectivement, je pense que la valeur, elle existe et elle est claire.

    Par contre, c’est un effort. C’est un effort de le maintenir, ça, clairement. Et les clients qui démarrent, la croissance effectivement qu’on observe pour aller chercher ce taux d’adoption-là, on y travaille quotidiennement. C’est vraiment le principal indicateur qu’on va adresser auprès de nos clients. Parce que s’il y a du leakage, tous les indicateurs qu’on travaille n’ont aucun sens et d’ailleurs, on va mettre en place des outils – type H-Board, on en a parlé l’année dernière -, c’est un nouvel outil qu’on a sorti, qui permet justement d’avoir de la data. Je te rappelle qu’avec Hcorpo, c’est de la data qui est issue du paiement. Donc, c’est une data qui est extrêmement fiable. Et quand on met justement à disposition de nos clients ce fameux outil H-Board, qu’on a déjà bien déployé auprès de nos portefeuilles et qu’on va continuer de faire évoluer, avoir de la data issue du paiement quand on a une bonne adoption, c’est un vrai outil d’aide à la prise de décision. Et ça, c’est extrêmement important quand on parle de pilotage, de visibilité, de maitrise de ses coûts, etc.

    François-Xavier Izenic

    Oui, les progrès des moyens de paiement sont un moyen, un levier pour enrayer ce leakage. On parle notamment des cartes virtuelles. Les nouvelles cartes virtuelles sont quand même beaucoup plus efficaces que les anciennes, qui étaient assez accidentogènes en matière d’hôtellerie. Là, on a des vrais progrès. Ça peut permettre d’enrayer le leakage ?


    Salomé Mogier

    Oui, parce que l’incident ou l’accident, mais l’incident plutôt, je dirais, dans l’hôtellerie, il est très fort.
    Puisqu’en moyenne sur le marché, on est entre 8% et 12 % de taux d’accident. Alors, qu’est ce que ça veut dire taux d’incident ? 98 % des incidents dans l’hôtellerie, c’est des problèmes qui vont être liés à la prise en charge de la réservation. Donc on va arriver à l’hôtel et la réservation n’a pas été prise en charge; et c’est extrêmement désagréable.

    Par effectivement les nouveaux moyens de paiement qui arrivent sur le marché et les nouvelles connectivités qu’on peut mettre en place sur la façon dont on va payer les hôtels, et ce, partout dans le monde – parce qu’il faut quand même se rappeler que payer un hôtel au fin fond du Périgord et payer un hôtel au fin fond du Kazakhstan, c’est quand même pas la même vie, c’est quand même pas le même challenge -.

    Donc c’est super important d’avoir une très bonne technologie pour pouvoir justement avoir des moyens de paiement qui soient très efficaces, de manière à ce qu’on puisse réduire le taux d’incident drastiquement pour les clients. Nous, aujourd’hui, on est capable de s’engager et on maintient nos engagements. On arrive à des taux d’incidents qui sont inférieurs à 1% et ce, peu importe la typologie du client, peu importe la typologie de la destination où ils se déplacent, on met vraiment un point d’honneur à avoir des taux d’incident qui sont inférieurs à 1%.

    Parce que quand on a des clients qui arrivent et qui nous disent “et bah voilà, j’arrive, j’ai une résa sur deux qui pète”, effectivement, c’est très compliqué pour tout le monde : pour les voyageurs, pour l’acheteur et pour le fournisseur, c’est extrêmement désagréable. Donc ça aussi, c’est un effort. Ça veut dire qu’il faut accompagner les hôteliers.

    Et pour répondre plus particulièrement à ta question sur la partie carte virtuelle, rien à voir avec, il y a même trois, quatre ans, où on avait encore plein d’hôteliers qui ne pouvaient pas gérer ce moyen de paiement. Là maintenant, on sent qu’il y a une vraie maturité, surtout sur les marchés occidentaux, en tout cas à prendre bien en main cette carte-là. Et pour ceux qui sont moins matures, on les accompagne aussi, nos hôtels. On les accompagne avec effectivement des petits tutos et des petits modes d’emploi sur “comment bien l’utiliser” et on arrive à bien maîtriser ces sujets incidents, grâce à ces nouveaux moyens de paiement.

    Le HBT et les objectifs RSE des entreprises

    François-Xavier Izenic

    Il y a un autre sujet et on n’arrive pas loin de la fin de notre entretien, mais j’aimerais bien qu’on l’aborde, quand même, parce que la RSE et l’hôtellerie, ça reste difficile, ça reste très complexe pour les entreprises. En quoi un HBT peut-il aider à la réalisation des objectifs RSE d’une entreprise ?

    Salomé Mogier

    Oui, effectivement, la RSE, c’est toujours d’actualité.
    On en parle beaucoup. Ça reste un exercice qui est contraignant, je pense, pour toutes les parties. Il est contraignant parce qu’on a des limites techniques, et plus particulièrement dans l’hôtellerie où on a une hétérogénéité de la typologie d’hôtels (il y a des chaînes, des indépendants..), on a une hétérogénéité, des labels qui opèrent et, en aucun cas, un HBT peut se positionner. Nous, on n’est pas le juge de paix pour savoir si tel ou tel label a la valeur, etc. Par contre, on considère qu’on a quand même une petite mission pour faire avancer les choses. Parce que voilà, on est aussi à l’écoute de nos clients, on est aussi à l’écoute de nos partenaires qui font des efforts sur les chaînes hôtelières.

    Par exemple, si je prends l’exemple d’Accor, là, ils ont lancé une campagne massive pour labelliser les hôtels en Clef Verte. C’est super, mais, si derrière le client, il ne le voit pas dans son outil, finalement, il y a quand même un gap énorme à combler. Donc, nous, on va considérer que notre mission aujourd’hui, c’est d’être en capacité, en temps qu’ “agrégateur et plateforme d’expertise”, de bien récupérer la donnée et, comme un gros tuyau assez performant, d’être en capacité à bien la délivrer dans les outils.

    Mais effectivement, chaque acteur, à toutes les étapes, a quand même une marge de progression qui est très forte. Donc là, aujourd’hui, à date, nous, dans la roadmap, effectivement, on va continuer le fait d’agréger un maximum d’hôtels qui vont être labellisés “RSE”. Et quand je dis “RSE”, ce n’est pas que des labels écoresponsables, c’est aussi des hôtels qui peuvent accueillir, par exemple, des personnes à mobilité réduite, des chambres pour les non-voyants, etc. Il faut vraiment aller aussi dans ce segment-là.

    Et donc, du coup, d’être en capacité au moins à tracer : je peux vous dire que votre client, que vos voyageurs vont réserver dans telle typologie d’hôtels, avec tel taux d’hôtels qui vont être “labellisés”, et donc conforme à la RSE. Ça, c’est des choses qu’on peut déjà faire aujourd’hui. On a sorti une nouvelle fonctionnalité justement là-dessus, qui s’appelle H-Carbon.

    Donc, on est capable de répondre à ça, mais il faut aller plus loin. Ça fait partie un petit peu d’un fil rouge sur lequel on continue à travailler; et on considère que ça se fait effectivement en parallèle de toutes les – on va dire -, les prises d’avancées de chacun de nos partenaires, à la fois côté hôtels et également à la fois côté technologie ; puisque que sans techno, effectivement, on ne fait pas grand-chose.

    Présence d’Hcorpo à l’international

    François-Xavier Izenic

    Il y a Maria qui nous demande : “Hcorpo semble très présent en France et en Europe, quelle présence sur les autres continents ?”

    Salomé Mogier

    Alors, on a effectivement une très, très grosse part de marché effectivement en France et en Europe, parce que c’est notre marché, on va dire originel : on s’est créé, en France et en Europe.
    Sur la partie internationale, on est quand même très présents, parce qu’on a des comptes globaux qui ont des sièges à l’étranger.

    On a vocation à aller beaucoup plus se développer, parce qu’on a de plus en plus de clients qui ont envie aussi d’aller positionner des offres similaires à ce qu’ils ont sur la France, parce qu’ils se rendent compte que, effectivement, on va avoir du paiement par exemple, et de la facturation centralisés, même sur des marchés nord américains. Les entreprises sont capables, justement, d’aller lever un petit peu les contraintes de cartes corporate. Il y a beaucoup de programmes de fidélité sur ces marchés-là et donc c’est compliqué d’aller faire de la prise en charge. Et nos clients nous disent “moi, je suis capable d’y aller parce qu’en fait j’ai tellement de vertus, j’ai tellement de valeur à aller proposer sur ces marchés un outil qui me permet d’avoir de l’adoption et de la visibilité, que je suis capable de faire bouger les lignes.”

    On a plein de clients qui sont dans des dizaines et des dizaines de pays. On a des clients qui sont dans plus de 100 pays avec la solution Hcorpo, et on se rend compte qu’on n’a pas de contraintes de frontières, aujourd’hui, pour adresser ces marchés-là.
    Par contre, on a ce challenge, et c’est vraiment ce qu’on a déjà initié, c’est d’aller chercher à se connecter avec toute l’industrie et l’écosystème du client.

    Aujourd’hui, en France, on se rend compte qu’il n’y a aucun client qui a la même agence de voyages, le même outil, la même plateforme hôtels, le même moyen de paiement, partout dans le monde. On se rend compte que ce n’est pas possible. Je pense qu’il y a une dizaine d’années, on s’est fait un peu une raison là-dessus et donc on est allé chercher des expertises locales.

    Là, on a récemment ouvert un nouveau pays, sur un autre continent, avec un client. Ça veut dire qu’on doit parler avec une nouvelle agence, on va parler avec un nouvel outil et nous, on doit être sponsor et accompagner le client pour justement créer ces nouveaux partenariats.

    HBT et intelligence artificielle

    François-Xavier Izenic

    Salomé, il y a un thème aussi qui est d’actualité aujourd’hui, c’est l’intelligence artificielle.
    Est-ce que les progrès de l’intelligence artificielle sont de nature à modifier profondément un outil comme le vôtre ? On l’imagine, les outils de réservation sont évidemment les premières cibles de cette intelligence artificielle générative ?

    Salomé Mogier

    Absolument. Et c’est un sujet qui est passionnant parce que, comme je vous le disais précédemment, Hcorpo a une data qui est quand même assez puissante et surtout qui est issue du paiement.
    Donc, on a “en main”, la capacité d’aller détecter sur notre base de données des informations qui vont nous permettre d’améliorer notre positionnement auprès de différentes cibles
    :

    À la fois auprès des voyageurs, par exemple, en essayant d’aller pousser des propositions et des offres qui vont être plus en phase, par exemple, avec leurs attentes, avec leur façon de voyager. Et être en capacité également d’aller proposer des outils à la fois pour les acheteurs et les Travel Managers qui vont leur permettre de mieux digitaliser leur approche au Travel et à l’hôtel; et puis d’avoir des outils qui sont beaucoup plus puissants pour justement, encore une fois, les accompagner dans l’aide à la décision et puis également, sur la partie service client, je pense que c’est important aussi.

    Voilà, ChatGPT, on en a beaucoup parlé, avec des connectivités WhatsApp pour répondre aux clients, etc. Effectivement, sur la partie service client, c’est aussi un point sur lequel on travaille.

    J’ai vu récemment que la neo-TMC Navan travaillait aussi sur ce sujet-là. Je pense qu’on ne pourra pas y couper. Et, encore une fois, je remets mon petit point sur la nouvelle génération qui arrive, ce sont des digital natives, donc ce sujet-là, va être pleinement au cœur, je pense, de l’évolution de l’intégralité des acteurs dans le corporate.

    Navan Integrates OpenAI and ChatGPT Across Product Set
    Super App Becomes First Travel Company to Leverage Generative AI

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    François-Xavier Izenic

    Oui. Et ça va arriver très, très vite.

    Salomé Mogier

    Et ça va arriver très vite. Donc, nous, on y travaille déjà. On est en train d’intégrer, justement, certaines briques dans nos outils existants. Après, il faut le faire de manière intelligente, pour que ce soit quelque chose qui soit efficace pour le client et surtout qui s’inscrit sur la durée. Et ça va tellement vite, qu’il faut être très alerte sur ce type de sujets-là.

    François-Xavier Izenic

    Et bah, exactement ! On va suivre ça, en tout cas avec grande attention. Salomé, on arrive au terme de notre entretien. 45 minutes : on est resté avec vous 45 minutes, c’est passé extrêmement rapidement, et ça ne m’étonne pas. C’était passionnant, évidemment. On a appris beaucoup de choses. Un grand merci Salomé d’avoir répondu à nos questions sur ces entretiens de l’AFTM.

    Un grand merci à nos internautes, évidemment, de nous avoir suivis. On retrouvera peut-être quelques uns d’entre eux d’ailleurs, jeudi à Toulouse, pour la première convention délocalisée de l’AFTM.

    Salomé, on va vous souhaiter une très bonne journée. On vous “à très bientôt”, on va vous retrouver forcément bientôt sur les différents événements de l’AFTM, j’imagine.

    Salomé Mogier

    Bien sûr, exactement. Et puis, je tiens également à remercier l’AFTM pour l’organisation de cet échange, et puis tous les internautes, et je me tiens à disposition s’il y a des sujets ou des questions a posteriori à cet échange, je me ferai un plaisir d’y répondre.

    François-Xavier Izenic

    Et bien n’hésitez pas à contacter Salomé Mogier, nouvelle directrice commerciale de Hcorpo.

    Salomé, un grand merci ! On vous souhaite une très bonne fin de journée et on vous dit “à très bientôt”.

    Salomé Mogier

    Un immense merci et à très bientôt. Au revoir.

    Promotions internes au sein de Hcorpo
    Salomé Mogier et Aurélien Rodriguez sont nommés, respectivement, Chief Commercial Officer (CCO) et Global Sales Director de Hcorpo.

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  • Un nouveau site de réservation, pensé pour faciliter la gestion des réservations hôtels !

    Un nouveau site de réservation, pensé pour faciliter la gestion des réservations hôtels !

    Depuis plus de 10 ans, nous plaçons les besoins de nos clients au cœur de nos projets, pour les accompagner au mieux lors de leurs déplacements professionnels et améliorer leur quotidien.

    C’est dans cette optique que nos équipes R&D ont repensé notre site de réservation et développé de nouvelles fonctionnalités.

    Plus fluide, plus intuitive, plus simple d’utilisation : la nouvelle plateforme Hcorpo facilite la gestion des réservations hôtels.

    Le meilleur de l’outil Hcorpo, enrichi de nouvelles fonctionnalités

    Au-delà de lui offrir un nouveau design, nos équipes ont développé de nombreuses fonctionnalités, afin d’offrir une meilleure expérience utilisateur et de proposer un outil qui réponde pleinement aux attentes de nos clients.

    Mon compte

    Gérer ses informations personnelles et champs statistiques, ajouter ses cartes de fidélité et gérer ses préférences de notifications

    Mes réservations

    Retrouver, en un coup d’œil, le détail & le statut de ses dernières réservations

    Derniers hôtels consultés

    Visualiser les derniers établissements consultés et reprendre facilement sa recherche

    Ce nouveau site de réservation, totalement développé par nos équipes internes, s’inscrit dans notre engagement constant à consacrer une part importante de nos revenus à la Recherche & Développement. Cet investissement, c’est pour nous une redistribution naturelle auprès de nos clients qui plébiscitent des outils performants qui répondent spécifiquement à leurs objectifs.


    Vous souhaitez en savoir plus sur la solution Hcorpo et (re)prendre le contrôle de vos dépenses hôtels ?

  • “6 chambres sur 10 sont réservées hors des outils” – Aurélien Rodriguez de HCorpo

    “6 chambres sur 10 sont réservées hors des outils” – Aurélien Rodriguez de HCorpo

    Le taux d’adoption doit être le KPI n°1 dans le choix d’une solution hôtelière, c’est le credo de HCorpo. Aurélien Rodriguez, Global sales director, explique pourquoi.

    David Keller

    HCorpo fait de l’adoption la clé de voûte de sa solution. En quoi le leakage est-il l’ennemi à abattre ?


    Aurélien Rodriguez

    Les entreprise ont quatre enjeux majeurs quand on parle d’hébergement : 1/ la digitalisation des process (réservation, facturation, reporting); 2/ la compliance avec la PVE pour avoir une bonne couverture achat, une bonne maîtrise de la dépense; 3/ le reporting : pour avoir accès à de la donnée et prendre des décisions stratégiques d’achat, de remise à jour de la PVE, d’optimisation des coût, de mise en valeur d’économies, etc; 4/ la RSE qui est de plus en plus demandée par les clients, sans qu’ils sachent exactement comment s’y prendre. Pour chacun de ces enjeux, le HBT (Hotel booking tool) est essentiel. Encore faut-il qu’il soit largement utilisé.

    C’est la raison pour laquelle on considère effectivement que la lutte contre le leakage doit être la clé de voûte de la solution hôtel. Pour un acheteur, le premier KPI (Key Performance  Indicator) de sa solution hôtel, c’est l’adoption. Comment se réjouir d’un prix moyen de la nuitée qui reste stable depuis 2 ou 3 ans si seulement 20 ou 30% des collaborateurs utilisent l’outil dont émane cette statistique, si le prisme d’analyse ne porte que sur cette petite partie des réservations ?…

    Dans nos business review avec nos clients, c’est le premier point qu’on analyse : quelle est l’estimation de la dépense globale annuelle ? Qu’en est-il avec HCorpo ? Donc d’abord on s’appuie sur l’adoption et ensuite on décline sur les quatre enjeux que je viens d’évoquer. Le but ultime c’est que l’acheteur puisse rassurer le top management sur le bon fonctionnement de la solution hôtel.


    David Keller

    Concernant le leakage “hébergement”, quelle est l’ampleur des dégâts ? 


    Aurélien Rodriguez

    D’abord, on sait que l’hébergement représente 30% des dépenses business travel (BT) d’une entreprise. Et ce pourcentage a tendance à croître ces derniers mois avec des séjours moins fréquents mais plus longs, pour des raisons économiques et environnementales : il peut désormais atteindre 40% chez certains de nos clients. Ensuite, dans le dernier baromètre Amex GBT, le leakage représente 60% de la dépense dans l’hôtellerie. Et depuis 15 ans que je suis dans ce secteur, ça ne bouge pas. A part pendant le Covid où l’adoption est montée en flèche avec un monitoring beaucoup plus serré, un circuit de validation remontant parfois jusqu’au comex… On pensait que ces nouvelles habitudes perdureraient, ce n’est pas du tout le cas : on est retourné à la situation antérieure.


    David Keller

    Ce qui prouve que les outils ne sont pas adaptés : les essayer, ce n’est pas les adopter…


    Aurélien Rodriguez

    Ce n’est pas si simple. On suppose que pendant le Covid, outre le monitoring plus exigeant, ce sont les voyageurs les plus fréquents – et donc les plus grands utilisateurs des canaux prévus par l’entreprise – qui se sont déplacés. Le retour des voyageurs occasionnels, moins disciplinés de ce point de vue, et qui représentent une grosse part dans l’entreprise, a naturellement fait repartir le leakage. Donc pour eux, on ne peut pas dire qu’ils ont “essayé et n’ont pas adopté”,  et pour eux il y a donc un facteur “méconnaissance des outils et/ou de la PVE” qui est essentiel. 

    Toujours en faveur du leakage, il y a aussi cette légende urbaine de tarifs moins élevés dans les outils BtoC. En outre, certaines entreprises n’ont pas mis en place des outils adaptés ou apportant de la valeur. Dans ce cas, entre la simplicité de l’internet grand public et les contraintes d’un outil corpo, le collaborateur va forcément à la simplicité.

    J’ajoute que le voyageur qui agit ainsi ne considère pas mal agir : “Je respecte les plafonds de remboursement, je fais mes notes de frais…“, se dit-il. Il ne voit pas les surcoûts que ça implique pour l’entreprise. En 2018, la GBTA avait mené une étude sur le coût du leakage hébergement : 3000$ par an et par voyageur. 


    David Keller

    Mais qu’y a-t-il donc dans ces 3000$ ?


    Aurélien Rodriguez

    Je précise que le leakage empêche une bonne traçabilité des collaborateurs ce qui est problématique en termes de reporting mais surtout de duty of care, ce n’est pas mince. Mais pour parler de l’enjeu financier… Il y a d’abord les surcoûts directs : un tarif plus élevé que dans les canaux autorisés, un tarif négocié qui ne s’applique pas; ou encore un coût additionnel sur place (un petit-déjeuner, par exemple); ou encore un coût lié à une annulation tardive. Et les coûts indirects, liés aux process internes, le traitement des notes de frais notamment.

    Et enfin un coût difficilement chiffrable mais important, lié à la non compliance avec la politique voyage… Un exemple : un collaborateur dépense 145€, alors que le plafond est de 140€; le manager aura tendance à ne pas laisser à la charge de l’employé ces 5€… Un autre exemple : un collaborateur réserve une chambre à 110€, il prend un verre au bar, et demande à l’hôtelier de facturer la nuitée à 120€ en règlement de sa consommation, ça fonctionne… Ce sont des coûts cachés qui dispersent les prix moyens, gonflent les coûts réels d’une nuitée. Au global, le leakage empêche une bonne approche “coût complet”, celle qui intéresse les acheteurs. 

    David Keller

    Les quatre enjeux que vous évoquez précédemment concernent l’entreprise, pas le voyageur directement. Or c’est lui qu’il faut pousser à l’adoption. Quelle est votre stratégie ?


    Aurélien Rodriguez

    C’est vrai, pour combattre le leakage, c’est au voyageur qu’il faut s’adresser. Il lui faut le confort d’utilisation et la valeur ajoutée. Trop d’entreprises ont pris des solutions disponibles sur internet et les ont intégrées dans leurs systèmes en disant : “N’allez pas sur internet, j’ai la même chose !” Ça ne marche pas. Il faut être au-dessus. 

    On utilise alors trois leviers. 1/ le paiement et la facturation centralisés qui permettent au voyageur de ne pas régler sur place, de ne pas faire d’avances –  ce qui est d’autant plus important que le taux d’ “encartement” corpo en France est très faible – ni à faire de note de frais, ni à donner une trace de sa carte de paiement. C’est du pur confort. 2/ le contenu. La solution doit donner accès à une offre aussi complète que ce qui se trouve dans les outils BtoC, au bon prix : attractif et respectueux de la PVE. 3/ apporter du service. C’est ça qui fait la différence. Un exemple : des conditions d’annulation sans frais standardisées (chez Hcorpo : midi, jour d’arrivée), quels que soient l’établissement et le tarif. On pousse donc la flexibilité au maximum, là où les hôteliers ont tendance à reculer.

    A partir de là, on accompagne le client pour qu’il valorise cette offre auprès de ses collaborateurs : communication, information, organisation d’open desks avec les utilisateurs dans le restaurant d’entreprise par exemple, échanges et retours sur les éventuels problèmes ou incompréhensions… 

    Et aussi détection des nouveaux besoins. Car les choses évoluent : un nouveau type de voyageurs, une nouvelle implantation (comme un nouveau chantier BTP ou une projection à l’étranger, par exemple), une appétence particulière et contextuelle (pour l’apparthotel pendant le Covid, par exemple). On est dans la co-construction pour faire évoluer la solution en fonction des besoins des voyageurs et des intérêts de l’entreprise.

    David Keller

    Pour quels résultats ? En quoi ces 60% de leakage se transforment-ils quand on utilise HCorpo ?

    Aurélien Rodriguez

    On est dans une industrie où il y a beaucoup de promesses, beaucoup non tenues et donc beaucoup de déceptions. C’est ainsi. On dit à nos clients : “Demandez à vos fournisseurs de prendre des engagements, éventuellement avec des pénalités !” Et on s’applique bien entendu cette bonne façon de faire. Nous, cet engagement, on le prend notamment sur le taux d’adoption. Le leakage moyen chez nos clients est de 17%. On sait que notre concurrence, que ce soit les autres HBT ou les néo-agences telles que TravelPerk ou Navan, sont davantage à 40% de leakage dans le meilleur des cas. Si on est meilleur dans ce domaine, c’est parce qu’on y travaille depuis le départ. Pour une raison toute simple : c’est gagnant-gagnant. Moins il y a de leakage, plus le client est content et moins il y a de leakage, plus on gagne d’argent.

    Et concernant ces 17% qu’on essaye de faire diminuer, c’est un résidu de personnes très réfractaires aux outils corpo, ou encore des voyages qu’on ne peut pas gérer via un HBT ou même via du online – je pense en particulier aux road-shows : un Paris-Sidney-New York- Londres, c’est très compliqué. 


    David Keller

    Vous avez parlé de vos clients “entreprises”. Qu’en est-il des agences sur ce sujet ?

    Aurélien Rodriguez

    Aujourd’hui, c’est comme si le leakage était devenu une cause nationale. Pour les entreprises, on vient de parler des raisons pour lesquelles il est cohérent que ce soit effectivement une priorité. Mais les agences ont le même appétit pour une solution d’hébergement à fort taux d’adoption. Outre la satisfaction de leurs clients, les agences ont des perspectives délicates concernant leurs revenus sur l’aérien en particulier… L’hébergement, en comparaison, c’est l’Eldorado. On noue donc de nombreux partenariats avec des TMC locales un peu partout en Europe mais aussi avec de grosses TMC globales avec un objectif simple de win-win-win.

    Source : DeplacementsPros

  • “L’objectif est de mettre en place une stratégie de voyage plus efficace et d’obtenir les chambres au bon prix.” – Les tendances de l’hôtellerie en 2023

    “L’objectif est de mettre en place une stratégie de voyage plus efficace et d’obtenir les chambres au bon prix.” – Les tendances de l’hôtellerie en 2023

    Les tendances du marché des hébergements en France

    Les voyages d’affaires et les réunions reviennent à un rythme soutenu, mettant le monde sur la voie d’un regain de croissance et de prospérité. Avec la reprise de la demande, les hôtels sont confrontés à une combinaison de défis :

    Une reprise significative du marché

    Avec la reprise des voyages dans une grande partie du monde en 2022, largement tirée par les loisirs, les hôtels ont pu augmenter leurs prix. Si les hôtels peuvent continuer à bénéficier en 2023 de la demande refoulée de réunions et d’événements en personne, il est peu probable que les perspectives économiques mondiales leur permettent d’obtenir des hausses de tarifs aussi importantes.

    Forte croissance des prix

    Grâce à l’inflation, les prix augmentent pour les principaux intrants, notamment le personnel, l’énergie, la nourriture et les boissons.

    Un changement de tarification

    Les grandes chaînes favorisent la tarification dynamique par rapport aux tarifs statiques négociés par les entreprises. En matière de tarification, il y a beaucoup de variabilité.

    Forte croissance des prix

    65 % des réservations en 2022 sont effectuées auprès d’hôtels de chaîne, soit 15 % de plus qu’en 2019. Les voyageurs portent une attention particulière aux labels, aux questions de santé et aux services hôteliers.

    Un changement de tarification

    Il y a une volonté de permettre aux entreprises de se rapprocher de leurs clients et de s’engager avec leurs collègues. L’objectif est de mettre en place une stratégie de voyage plus efficace et d’obtenir les chambres au bon prix en 2023.

    De nouvelles tendances chez nos voyageurs

    Le développement durable, la diversité et l’inclusion sont des priorités croissantes pour les hôteliers.

    Source : Hotels Forecast 2022 – 2023 -PWC /  Hotel Prices 2023 powered by GBC – Amex GBT

    Prix moyen constaté de janvier à février 2023 en milieu de gamme

    Source : In Extenso

    Les enjeux de l’industrie

    Relier les fournisseurs aux clients finaux

    Côté entreprise

    • Appréhender les nouveaux usages
      (télétravail, moins de déplacements mais des séjours plus longs)
    • Offrir des espaces de travail au sein de l’hôtel
    • Offrir une expérience client digitalisée
    • Personnaliser l’accueil pour améliorer la fidélisation
    • Investir dans la durabilité et la
      gestion de la santé

    Côté hôtel

    • Intégrer les questions de RSE dans le contexte des voyages d’affaires des employés
    • S’adapter à la nouvelle génération de
      voyageurs hyperconnectés
    • Considérant les nouvelles attentes
      en matière de logement
    • Fournir des conditions de voyage favorables
      (impact sur l’attractivité de l’employeur)
    • Fournir un service de qualité : en voyage,
      l’hôtel devient à la fois l’espace de vie professionnel et personnel du salarié
    C’est pour toutes ces raisons qu’Hcorpo existe !
  • Vos besoins font la solution, et non le contraire ! – Décryptage de la solution Hcorpo.

    Vos besoins font la solution, et non le contraire ! – Décryptage de la solution Hcorpo.

    Nous nous sommes laissé dire dernièrement chez Hcorpo que certains, pour ne pas dire, nombreux, sont ceux qui peinent à faire la différence entre les solutions de réservation hôtelière du marché des mobilités d’affaires.

    Les acheteurs ou travel managers qui ont eu à conduire un appel d’offres HBT ces dernières années doivent normalement être incollables aux jeux des “7 différences” (en vrai, chez nous, il y en a 6 😬). Pour les autres, qui s’intéressent à l’univers de l’hôtellerie d’affaires et/ou qui vont devoir faire un choix dans les prochains mois, nous voulions vous faire gagner du temps en vous donnant directement la solution. Avant de vous livrer les 6 engagements qui nous différencient des autres acteurs (un peu de patience, c’est le sujet du prochain article), il nous paraît important de vous partager quelques-uns de nos fondamentaux.

    Nous sommes unique(s) pour chacun de nos clients ! 

    Lors d’une récente prise de parole devant l’industrie, l’un de nos ambassadeurs, Aurélien RODRIGUEZ, notre

    Global Sales Director, a livré avec brio la vision, ou plutôt l’incarnation, du mantra “le client est roi” à la mode Hcorpo. Le concept fort à retenir de cette présentation est notre quête de l’hyper-personnalisation de notre solution. Nous le disons avec toute la franchise qui nous caractérise, aucun client de Hcorpo ne bénéficie de la même solution.

    Dit autrement, nous paramétrons notre solution aux besoins spécifiques de chacun de nos clients. La question qui peut se poser est alors la suivante : est-ce bien rentable et raisonnable de faire du sur-mesure et de déployer autant de ressources pour un seul client ?


    Vos besoins font la solution, et non le contraire ! – Décryptage de la solution Hcorpo.

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    La réponse est évidemment OUI ! Pourquoi ?

    • Investir dans la compréhension du besoin, transformer cette connaissance en solution et déployer un outil et des process qui correspondent à tous les prérequis exprimés par le client, c’est en réalité investir sur le très long terme ! Qui dit satisfaction, dit fidélité. Pourquoi déconstruire ce que le client a lui-même contribué à mettre en place via une démarche de coconstruction assumée en lien avec nos collaborateurs…? La solution Hcorpo devient ainsi la solution du client qui se l’approprie pleinement.
    • Nous l’avons dit dernièrement, les temps ont changé. L’hyper-consommation s’est quelque peu amenuisée au profit d’une consommation raisonnée (et c’est une bonne chose !). En clair et transposé au B2B, l’entreprise cliente ne recherche plus la quantité, mais la qualité. En d’autres termes, il s’agit pour elle de faire correspondre ses besoins avec la ou les solutions qui tiendront compte de ses particularités. Disons-le clairement, l’âge d’or de la marketplace est révolu. Le client ne veut pas 1 million de références hôtelières, il veut les 300 000 qui entrent dans ses critères. Pourquoi alors noyer le collaborateur dans une offre pléthorique avec des recherches interminables… Nous le répétons : celui qui connaît le mieux le besoin des voyageurs, c’est l’entreprise et non le fournisseur. Le pendant de l’hyper-personnalisation, c’est alors une ergonomie et un parcours de réservation simplifié à l’extrême qui oriente le collaborateur vers la solution choisie par son entreprise en fonction de sa politique voyage et de son programme hôtels. Ce dernier point est majeur pour les entreprises et fait souvent l’objet de débats publics en ce sens : “comment puis-je favoriser mon programme hôtels auprès de mes voyageurs ?”. Chez Hcorpo, notre réponse est très simple : en respectant les choix et les stratégies du client. Là encore, il s’agit d’un investissement, celui de travailler en confiance et ainsi de favoriser une collaboration sur la durée. #RemontéeDesTarifsNégociés 😉

    Une neutralité au service des intérêts de nos clients
    À l’heure des consolidations et des rapprochements des fournisseurs du business travel, nous misons sur une neutralité technologique totale. Dès le début de la création d’Hcorpo (connu anciennement sous le nom de Hotel Corporate System), ce fut l’orientation commerciale et éthique poursuivie par les pionniers de notre solution hôtelière. Comment cela se traduit dans les faits ?

    Comment cela se traduit dans les faits ?

    Nos investissements R&D sont 100% orientés vers le développement de passerelles technologiques avec les solutions tierces plébiscitées par nos clients. Concrètement, nous travaillons avec tous les SBT (Self Booking Tool) du marché, toutes les TMC et agences désireuses de distribuer l’hôtellerie via notre outil en marque blanche ou encore avec les outils de T&E (Travel and Expense). Fait peu connu, la moitié des réservations effectuées au sein de notre outil est le fait de TMC globales avec qui nous collaborons, preuve que notre modèle intéresse largement au-delà des frontières hexagonales.

    La neutralité technologique est à différencier de l’interopérabilité. Même si les notions sont très proches, la neutralité nous permet de travailler avec tous les acteurs sans que nous ayons un intérêt particulier à prioriser qui que ce soit.

    Notre vocation est de faire – seulement – de l’hôtellerie d’affaires et rien d’autre. De fait, nous investissons massivement dans la connexion de notre solution à toutes celles qui nous seraient demandées par nos clients, entreprises ou agences. En 2022, nous avons, par exemple, déployé d’importants moyens pour nous connecter à deux SBT supplémentaires, Thomalex et Wonder Miles. Pour ceux qui ne connaissent pas bien Thomalex, il s’agit de l’un des SBT qui équipe les plus grosses TMC au global.

    De l’hyper-personnalisation à l’hyper-flexibilité…

    Vous l’aurez compris, notre modèle, nous y tenons et nous nous y accrochons, même lorsque celui-ci peut sembler pêcher contre nous.  Explication.

    Chez Hcorpo, nous avons les conditions d’annulation les plus flexibles sur le marché de la réservation de l’hôtellerie d’affaires. En clair, un voyageur d’affaires peut annuler sa réservation jusqu’à minuit le jour de l’arrivée, sans frais et sans condition. Une telle promesse a pu se transformer en un véritable enjeu économique au plus fort de la crise Covid. Mais il n’était pas question de revenir sur un des piliers de la relation de confiance que nous tissons au quotidien avec nos clients. Savoir offrir des “portes de sortie” et des solutions immédiates à des entreprises qui font face à des difficultés ponctuelles, c’est aussi investir pour l’avenir. N’est-ce pas Fénelon qui déclarait “souvent c’est faire un grand gain que de savoir perdre à propos”… 

    Cette hyper-flexibilité a évidemment un coût car il est évident que nous supportons le risque auprès de l’hôtelier pour le compte du client. Mais le gain “fidélité” est bien supérieur.

    Des KPI 100% orientées vers le voyageur

    Au-delà de tous les metrics qu’il est coutume de retrouver au sein des reportings du business travel, Il en est 3 qui assoient notre modèle auprès de nos clients et renforcent notre relation de confiance.

    Le taux d’adoption (Attachment rate en anglais)

    C’est le nerf de la guerre. Un mauvais taux d’adoption peut signifier beaucoup de choses : une mauvaise compréhension des besoins du client, une offre peu compatible avec les souhaits des voyageurs, une ergonomie et/ou un parcours de réservation trop complexe, une offre trop grande qui perd le collaborateur, un interfaçage insuffisant avec les fournisseurs tiers, des tarifs peu compréhensibles, etc. Plus le taux d’adoption est élevé, plus la solution est conforme aux attentes du client. Chez Hcorpo, nous sommes particulièrement vigilants sur ce KPI qui représente une bonne part du bien fondé de notre stratégie commerciale. Notons également que l’écosystème mis en place joue un rôle déterminant sur le taux d’adoption à l’instar des moyens de paiement (paiement centralisé, cartes virtuelles, etc.) qui influent sur l’adoption de l’outil par les collaborateurs.

    Le taux d’incident et en corollaire, le taux de satisfaction client

    Chez Hcorpo, il est de 4,5/5. Autant dire que nous en sommes fiers et que nous faisons tout pour le préserver a minima à ce niveau. Comment ? En investissant, en développant, en personnalisant… C’est un cercle vertueux.

    L’évolution du prix moyen (l’ADR en anglais, Average Daily Rate)

    C’est un des indicateurs les plus performants et qui permet d’effectuer des comparaisons avec d’autres hôtels sur des régions voisines et sur une période donnée. L’ADR nous permet notamment de proposer à nos clients une offre hôtelière ciblée au meilleur prix grâce à une centaine de sources d’approvisionnement ou encore de leur permettre de challenger leur programme hôtels.

    En synthèse, l’offre Hcorpo c’est avant tout une expertise métier déclinée technologiquement de manière unique pour chacun de nos clients. Comment ? En écoutant, en co-construisant, en investissant. Notre solution devient alors votre solution. Notre expertise, devient la vôtre. 

    Restez connectés pour découvrir notre prochaine série d’articles sur les 6 engagements qui font notre modèle, accompagnés de témoignages clients et de business cases utiles pour évaluer votre propre organisation en matière de réservation hôtelière.

  • “Le client est roi, un mantra au cœur de la stratégie Hcorpo.” – Aurélien Rodriguez au Carrefour des Experts Travel & Mice.

    “Le client est roi, un mantra au cœur de la stratégie Hcorpo.” – Aurélien Rodriguez au Carrefour des Experts Travel & Mice.

    Le 14 février dernier, l’industrie des déplacements professionnels s’est donné rendez-vous au Metafore Liège, à Paris, pour une nouvelle édition du Carrefour des Experts Travel & MICE de la GBTA France. Ce sont 123 acheteurs et fournisseurs du domaine qui ont échangé dans ce lieu de conférence central et unique au sein du 9ème arrondissement de Paris.

    Au cours de cette journée, Aurélien RODRIGUEZ, Global Sales Director de Hcorpo, a eu l’occasion de livrer sa vision du concept marketing et commercial : “le client est roi”.

    “le client est roi”, d’où vient cette expression ?

    Celle-ci est née au début du 19ème siècle sous l’impulsion des entrepreneurs anglo-saxons, Harry Gordon Selfridge, Marshall Field ou encore John Wanamaker. Des pionniers de la création des centres commerciaux en Angleterre ou aux États-Unis. Ils ont orienté leur business model vers une notion basique de nos jours, mais ô combien avant-gardiste pour l’époque : le besoin client. Satisfaire le consommateur, voilà une idée neuve à l’heure de l’ouverture des plus grands magasins du monde ! Un client comblé est un client heureux, c’est donc un client fidèle doublé d’un ambassadeur. What else? aurait pu dire Selfridge ! 

    (Nos collaborateurs vous conseillent vivement l’excellente série Mr. Selfridge qui raconte l’histoire vraie de l’homme d’affaires dont le grand magasin londonien va devenir le théâtre des bouleversements de l’époque).

    Cette stratégie commerciale – de bon sens – a difficilement survécu au développement de l’économie de marché et encore moins à la globalisation de l’économie. La période des années 90 jusqu’à la crise financière de 2008 a été effectivement marquée par l’avènement de l’hyper-concurrence. Avec la massification du commerce au niveau global, l’objectif est davantage orienté vers la production à outrance en faisant le pari que 80% des besoins des clients seront couverts par cette dernière. Depuis 2008, de nombreuses crises (économiques, sécuritaires ou environnementales) ont amené progressivement les consommateurs – individuels ou entreprises – à davantage de raison tout en prenant conscience de leur empreinte écologique.

    Concernant le marché du B2B et plus spécialement des mobilités d’affaires, nous sommes chez Hcorpo des défenseurs de l’hyper-personnalisation. Nous ne sommes pas les seuls, fort heureusement.

    Pratiquement, cela consiste à personnaliser à l’extrême un service ou un produit grâce aux données recueillies sur les besoins du client ou du consommateur par le biais de diverses sources d’informations.

    Certains fournisseurs continuent néanmoins à faire le pari aujourd’hui d’un service standardisé reposant sur une base technologique organisée sur le modèle de la marketplace pour l’ensemble des clients en se disant “on va bien couvrir 80% des besoins”. C’est précisément à l’opposé de notre philosophie et nous préférons investir sur la connaissance client pour le satisfaire le plus possible tout en le fidélisant dans le temps. C’est ainsi que nous pouvons afficher une très forte satisfaction client et un taux de rétention de plus de 93% !

    Pour aller plus loin dans notre démarche, nous nous attachons à poursuivre les objectifs du Design to cost. Capgemini définit ainsi le concept : “le Design to Cost (en français littéralement “Conception pour un Coût Objectif ou CCO) peut être défini comme une méthode de compétitivité, organisée et créative, visant à la satisfaction du besoin de l’utilisateur, par une démarche spécifique de conception, à la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire.” Clairement, c’est créer un produit ou un service qui satisfait et le client et le fournisseur à un prix accepté de part et d’autre. Le coût de production pour le fournisseur et le coût d’achat pour le client sont alors considérés comme des investissements qui permettent de créer de la valeur sur la durée.

    Nous l’avons dit, l’hyper-personnalisation suppose une excellente connaissance des besoins du client.

    C’est pourquoi Hcorpo avance en co-construisant ses services avec ses entreprises clientes.

    C’est notre positionnement depuis 10 ans et c’est précisément en mettant autour de la table des acheteurs et des travel managers que nos fondateurs ont développé Hcorpo.

    La co-construction, c’est une méthode de travail qui nous permet d’élaborer la plateforme de réservation hôtelière dont le client a vraiment besoin au quotidien pour répondre aux demandes de ses voyageurs. Certains prospects ou observateurs sur le marché nous font parfois la remarque que c’est au fournisseur de travailler et de proposer et non l’inverse. Au risque d’en choquer certains, notre vision est à l’opposé de ce prisme. Oui, co-construire nécessite du temps et des investissements supplémentaires. Mais c’est le “prix”, selon nous, pour que le client final bénéficie du service qui lui convient le mieux et qui réponde à l’ensemble de ses spécificités tout en respectant les prérequis de l’entreprise (politique voyage, workflow de validation, flux financier, etc.). Et n’oublions pas un fait intangible : celui qui dispose de la meilleure expertise du besoin des voyageurs, ce sont les entreprises clientes. Pas les fournisseurs. CQFD ! 

    En faisant nos recherches pour préparer cette intervention à la GBTA France, nous nous sommes aperçus que notre démarche commerciale était similaire à celle du Crédit Agricole qui est ainsi conceptualisée :

    • mener en permanence une mission de “learning expedition”, en clair, recueillir chez le client tous les besoins des plus flagrants aux plus spécifiques ;
    • être dans une démarche de brainstorming continue. L’émulation et la confrontation des idées, il n’y a que cela de vrai ;
    • établir une liste des priorités en prenant le soin de l’actualiser régulièrement en lien avec nos clients ;
    • mettre à contribution la R&D du fournisseur afin de cerner ses capacités à faire ou à ne pas faire.

    À cette recette, Hcorpo ajoute donc la co-construction pour nous assurer que le résultat est parfaitement conforme au goût du client ! 

    Notre ambassadeur du jour, Aurélien RODRIGUEZ, Global Sales Director de Hcorpo, conclut ainsi cet exercice de pitch en 5 minutes chrono : “pour avoir un bon roi, choisissez un bon ministre”. Tout est dit !